L’attaquant algérien affole les compteurs et s’impose comme la nouvelle star des Verts. Mohamed -El-Amine Amoura continue de faire sensation.
Véritable révélation des éliminatoires africaines de la Coupe du monde 2026, l’attaquant du VfL Wolfsburg s’est imposé comme le fer de lance de l’équipe nationale algérienne. Ses statistiques sont tout simplement spectaculaires : huit buts et quatre passes décisives en neuf rencontres. En clair, Amoura a directement participé à 12 des 22 réalisations inscrites par les Verts, soit près de 60 % de la production offensive du groupe de Vladimir Petkovic. Des chiffres dignes des plus grands, qui le placent au coude à coude avec l’Égyptien Mohamed Salah dans la course au titre de meilleur buteur des éliminatoires africaines. Mais au-delà des statistiques, c’est l’influence d’Amoura sur le jeu de la sélection qui impressionne. À 25 ans, l’ancien prodige de l’ES Sétif est devenu bien plus qu’un simple attaquant : il est le moteur offensif de l’équipe.
60% des buts des Verts
Il est celui qui crée les différences et qui incarne la nouvelle génération ambitieuse du football algérien. En
quelques mois, il a supplanté des cadres historiques comme Riyad Mahrez sur le plan de l’impact et de la régularité. Ce décollage spectaculaire ne doit rien au hasard. Dès son arrivée à la tête de la sélection, Vladimir Petkovic a rapidement perçu le potentiel du joueur. Contrairement à ses prédécesseurs, le technicien suisso-bosnien n’a pas hésité à lui confier des responsabilités importantes. Fini le rôle du «joker de luxe» ou du remplaçant explosif en fin de match : Amoura est devenu un titulaire indiscutable. Cette confiance nouvelle a libéré le joueur, qui répond présent à chaque apparition. Petkovic a su exploiter au mieux les qualités de son attaquant. Conscientquesonprofildifféraitde celui des buteurs traditionnels, il a construit un système où Amoura peut exprimer sa vitesse, sa mobilité et sa capacité à déstabiliser les défenses adverses.
Fini le rôle du «joker de luxe»
«C’est un joueur moderne, imprévisible, capable de faire basculer un match à lui seul. Si Amoura s’est d’abord illustré comme attaquant axial, son repositionnement sur le flanc gauche a transformé son rendement. En tant qu’ailier, il bénéficie de davantage de liberté pour percuter, déborder et attaquer les espaces dans le dos des défenses. Ce rôle hybride, entre ailier et deuxième attaquant, lui permet d’utiliser au maximum sa principale arme : la vitesse. Avec son gabarit compact et son explosivité, il met constamment sous pression les défenseurs adverses, souvent dépassés par ses changements de rythme. Ses appels dans la profondeur, sa faculté à se faufiler entre les lignes et son sens du but font de lui un cauchemar pour les sélections africaines, souvent dotées de défenses physiques mais lentes dans les transitions.
Soutenu par le vestiaire
Au sein du groupe algérien, Amoura n’est pas seulement respecté pour ses performances : il est apprécié pour son humilité et sa mentalité. Les cadres, à commencer Riyad Mahrez, ont compris que le jeune attaquant représentait l’avenir des Verts. L’ancien capitaine ne manque d’ailleurs jamais de l’encourager, conscient de la nécessité de préparer la relève. Cette solidarité interne a permis à Amoura de s’épanouir sans pression excessive. Ce soutien collectif, ajouté à la confiance de son entraîneur, a renforcé sa sérénité et son leadership technique. Aujourd’hui, Amoura n’est plus ce jeune prometteur venu de Belgique, mais un joueur clé dont dépend une grande partie du jeu offensif algérien. Son influence dépasse désormais les chiffres : il inspire un renouveau, symbolisant la transition générationnelle tant attendue dans le football national.
Cap sur la CAN 2025
Fort de ses performances remarquables, Mohamed Amoura aborde désormais la Coupe d’Afrique des Nations 2025 avec le statut de star confirmée. Les attentes seront immenses, tant de la part des supporters que du staff technique. Pour Petkovic, le défi sera de maintenir la dynamique collective tout en permettant à son joyau offensif de continuer à briller. S’il parvient à reproduire ses performances de qualification lors du tournoi continental, l’Algérie pourrait bien retrouver les sommets qu’elle a connus en 2019. Et dans ce cas, il ne fait aucun doute que le nom de Mohamed Amoura résonnera bien au-delà des frontières algériennes – comme celui du nouveau symbole d’une équipe qui rêve à nouveau grand.
– DJAMEL OUAGLAL






























