Loin d’être divins ou liseurs dans une boule de cristal, on peut d’ores et déjà dire « alf Mabrouk, les Verts ! » pour leur qualification à la Coupe du monde de la FIFA 2026 qui aura lieu l’été prochain aux États-Unis, Canada et Mexique, et ce, à quelques heures seulement du coup d’envoi de la rencontre Somalie- Algérie, qui aura lieu en fin d’après-midi au stade Miloud-Hadefi d’Oran. Il s’agira d’une première pour la ville d’Oran d’abriter une qualification de l’équipe nationale pour une phase finale du Mondial. Ce sera également une première que l’Algérie joue en déplacement, mais … chez elle face à la Somalie qui, en 8 rencontres dans les éliminatoires de ce Mondial, n’a récolté qu’un tout petit point sur 24 possibles.
C’est dire la très grosse différence de niveau entre les sélections des deux nations pour penser un instant à une mauvaise surprise ou à un scénario- catastrophe. Lors du match aller, disputé le 16 novembre 2023, l’Algérie avait dominé la Somalie (3-1) au stade Nelson-Mandela de Baraki, sous la conduite de l’ex-sélectionneur national, Djamel Belmadi, qui enchaîna trois jours après face au Mozambique à Maputo (2- 0), avant de quitter la barre technique au lendemain d’une élimination au premier tour de la CAN-2023 en Côte d’Ivoire. Son successeur, Vladimir Petkovic, est en train de mener le bateau à bon port, malgré une défaite, lors de sa première sortie officielle, face à la Guinée (1-2), le 6 juin 2024, toujours au Nelson- Mandela.
Depuis, la barre a été redressée et les Verts vont aligner quatre succès consécutifs (Ouganda 2-1, Botswana 3-1, Mozambique 5-1 et Botswana 3-1), avant d’être freinés par la Guinée le mois dernier à Casablanca, au Maroc, (0-0). A quelques heures d’une cinquième qualification pour le Mondial, une victoire suffira pour effacer la soirée cauchemardesque du 29 mars 2022, où l’équipe nationale avait succombé dans les ultimes secondes en match-barrage face au Cameroun au stade Mustapha-Tchaker de Blida (1-2, 1-0 à l’aller). Une élimination imméritée en raison du parcours des Verts, de la qualité de l’équipe, championne d’Afrique en titre (2019), et de son statut de favori, mais qui sera vécue comme un traumatisme national. L’histoire du football foisonne de telles tragédies, qui font le charme triste des uns et la magie joyeuse des autres.
En 2026, l’Algérie fera partie des 48 sélections qui animeront le premier Mondial avec un tel nombre, profitant du passage de l’Afrique à 9 représentants, voire 10, en passant par des barrages avec l’espoir et l’ambition de faire mieux qu’en 2014 où elle a passé pour la première fois le premier tour. Mais d’ici là, l’Algérie doit savourer sa qualification méritée et travailler davantage. Encore une fois, « Mabrouk, les Verts » n’en déplaise aux adeptes du proverbe « Il ne fait pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ».
Lafordasse






























