ALG : Absence de gouvernance et dilapidation de deniers publics
MOHAMED MALIK

On a beau multiplier les beaux discours et les vagues promesses, la réalité est toute autre et on ne cessera de radoter afin que les choses s’améliorent ou que des lueurs d’espoir viennent illuminer le sombre paysage du football national à travers sa configuration professionnelle qu’est le championnat de L1. Samedi soir, CR Belouizdad-JS Saoura, comptant pour la 4e journée, restera à son tour gravé dans les annales comme le prototype même de ce que peut être l’absence de gouvernance et à la limite de la dilapidation des deniers publics.
Car, comment ne pas le penser lorsqu’on déplace un match du Chabab de Belouizdad à Constantine avec tout ce que cela suppose comme frais de transport, d’hôtellerie et
de restauration ? Et cela, sans compter les extras pour une équipe de la capitale, ainsi que son adversaire, la JS Saoura qui a également rallongé la distance de plus de 400 km. Le comble du ridicule, c’est que ce match s’est déroulé sans la présence du public, comme à l’époque du Covid-19, et en l’absence de la technologie de la VAR qui, la même journée, avait accordé le second but de l’ASO Chlef au stade Mohamed- Boumezrag, après que l’arbitre et son assesseur croyaient à une position de hors-jeu.
C’est dire combien ces détails compteront dans le décompte final. Ils relèvent
tout simplement de l’éthique et de la préservation de l’intégrité du jeu où tous les protagonistes doivent être mis sur un pied d’égalité. De son côté, le commentateur de la télévision algérienne n’a pas caché son dépit face à un décor désolant, avec des tribunes vides dont une partie est dépourvue de sièges, depuis les incidents du match de la dernière journée de la saison 2023-2024 entre le CS Constantine et l’USM Alger. Il a également déploré les algarades du banc de touche et les cris des remplaçants qui parfois proféraient des énormités.
Il en a été ainsi de cette échange «chaud- brûlant» entre le latéral du Chabab, Naoufel Khacef, et l’arbitre Nabil Boukhalfa qui a eu du mal à contenir sa colère malgré le carton jaune qu’il lui a brandi. Ces images véhiculées en ce début de championnat ont suscité un déversement de critiques et de dénigrements de toutes parts sur les réseaux sociaux, au moment
où le président de la Ligue de football professionnel, Mohamed-Amine Mesloug, se gargarisait il y a si peu de faire de cette saison footballistique une référence. Oui, une référence dans le bricolage, le manque d’anticipation sur la problématique des stades dans l’Algérois.
Bref, le rôle de la tutelle et de ses démembrements est bien engagé, ainsi qu’une chasse, à coups d’amendes pour remplir les caisses, contre des clubs privés de leurs supporters, et donc de billetterie. A cela, il faut ajouter un environnement économique lui aussi pénalisé par l’absence de mobilité des supporters et de ce que peut charrier cela dans son sillage comme retombées diverses.
– MOHAMED MALIK






























