Le sélectionneur des Verts, Vladimir Petkovic, bénéficie d’un temps de répit d’au moins trois semaines avant de renouer avec l’ambiance des stages et de la compétition. C’est-à-dire à l’occasion de la fenêtre FIFA du mois d’octobre au cours de laquelle, l’Algérie disputera ses
deux derniers matchs des éliminatoires de la Coupe du Monde. Les Verts n’auront besoin que de deux petits points, pour ne pas dire une seule victoire contre la modeste Somalie dans n’importe quel coin dans la planète, pour composter son billet pour le Mondial plus ouvert et le plus accessible depuis 1930.
D’ici donc un mois d’octobre qui s’annonce «chaud», Vladimir Petkovic devra plancher sur plusieurs sujets dans l’objectif d’apaiser la pression née de la double sortie du mois de septembre contre le Botswana et la Guinée, de jeter un œil plus approfondi sur l’effectif pour faire éventuellement des choix un peu plus judicieux, même si on doute fort qu’il puisse chambouler son groupe, si ce n’est de remettre une ou deux têtes réclamées par la vox populi.
Le socle sur lequel s’appuie Petkovic depuis au moins une année inquiète les supporters. Il est composé d’une quinzaine de joueurs dont la particularité est d’avoir chacun disputé plus de 500 minutes sous sa conduite. D’Aïssa Mandi, le premier de la classe avec 1 468 minutes (15 matchs sur les 16 coachés par l’ex-sélectionneur de la Nati) à Yacine Benzia avec 550 minutes (11 apparitions), Petkovic s’est longtemps appuyé sur 16 joueurs, dont deux gardiens Alexis Guendouz (706) et Anthony Mandréa (590), ce qui laisse 14 joueurs de champ.
Une ossature où l’on retrouve également en défense Ramy Bensebaïni, Mohamed-Amine Tougaï, Youcef Atal et Rayan Aït- Nouri, dans l’entrejeu Ramiz Zerrouki, Hicham Boudaoui et Nabil Bentaleb et dans le secteur offensif les Mohamed El-Amine Amoura, Amin Gouiri, Riyad Mahrez, Baghdad Bounedjah, Houssem Aouar et Yacine Benzia, dans l’ordre en temps de jeu. Dans l’organisation, en s’en tenant au 4-3-3 de base préféré par Petkovic, il ne faudra pas s’attendre à des bouleversements tactiques, pour rester sur des schémas qu’il réorganise souvent en seconde période.
Et puis, il y a un élément à ne pas oublier. Petkovic est déjà en face de son ossature en prévision de la CAN-2025 dans trois mois. Les marges de manœuvre sont ainsi limitées pour remanier le groupe, mais pas pour revoir l’animation, les options de jeu en fonction des adversaires, notamment lors du tournoi en décembre et janvier. Autres paramètres auxquels le sélectionneur serait confronté et avec lesquels il devra également composer, ce sont les éventuelles absences de dernière minute, comme c’est le cas à la veille de tous les tournois du monde.
A l’évidence, la liste du mois d’octobre sera intéressante à décrypter sur tous les aspects, car au-delà de cette date, il ne restera que la fenêtre du mois de novembre et éventuellement une ou deux possibilités pour jouer des matchs lors de la phase précompétitive en décembre.
– LAFORDASSE
