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ALG : Un vendredi ordinaire à partir du stade du 20-Août

AB. LAHOUARI

Le comble du ridicule a un nom. Les découvertes n’ont pas d’âge même pour un octogénaire passionné de football qui l’a appris à ses dépens. Il s’est rendu au stade du 20-Août pour assister au match de la 4 ème journée de championnat de L1 entre deux clubs algérois, l’ES. Ben Aknoun et le Paradou. A son arrivée, le match avait commencé depuis une vingtaine de minutes alors que des personnes munies d’invitation sont bloquées devant les grilles de la porte principale d’entrée.

Derrière ses grilles ,un préposé tient dans sa main des feuilles enroulées. Sa mission est terminée puisque
plus personne ne pouvait entrer. Il s’apprête à quitter le lieu, mais, comme pour se dédouaner, il répétait à l’assistance, avec une patience infinie que les invitations n’étaient pas valables. Qu’il ne fait qu’exécuter un ordre du délégué de match : «Seules vingt personnes de chaque équipe ont été autorisées à voir le match». Un dirigeant du Paradou, dépité, se voyait même contraint de rebrousser chemin.

En fait, le comble du ridicule est connu sous le nom de … HUIS CLOS. Dans certains stades, les pistonnés sont rois, et ce sont les supporters qui sont totalement interdits de déplacement pour encourager leurs équipes ; dans d’autres, seuls 3 000 spectateurs ont la possibilité d’assister à un match de leur équipe quand bien même le stade peut contenir plus de 50.000 spectateurs, créant ainsi, une certaine frustration et colère. Aussi, est-il devenu évident que «Le football algérien ne fonctionne que par des interdits.» Et au Café du commerce, les partisans du «Tout ce qui est excessif est insignifiant» sont majoritaires. Ont-ils tort ?

Notre octogénaire qui a vécu bien d’autres situations parfois sérieuses, parfois tout aussi farfelues et burlesques, trouve refuge, par hasard, dans un café ou il y a foule. C’est l’heure du thé à la menthe. L’ambiance est joyeuse et la palabre n’en finit pas devant trois télévisions qui transmettent la rencontre O Akbou-MC Alger. Au coup de sifflet final, c’est l’heure de rentrer. Chemin faisant, à travers les rues paisibles de la capitale, notre octogénaire effectue quelques haltes pour assister à des parties de dominos exécutaient par des joueurs chevronnés, dans un silence de plomb.

Ceux-là ont échappé au huis clos, mais ils ne fréquentent plus les cafés qui ne les accueillent plus comme jadis. La télévision a remplacé le jeu de dominos et le double- blanc. L’interdit est ailleurs. En racontant l’histoire de cet après-midi du vendredi, notre interlocuteur a appris par une autre voix que les joueurs de Dames sont mieux structurés. Ils n’occupent pas la rue. Ils organisent loin des feux de la rampe des parties d’un excellent niveau, à travers tout le territoire national, loin des médias et autres. Il n’est pas question pour eux de créer une quelconque fédération. S’il faut deviner la raison, disons tout simplement qu’ils sont allergiques au … huis clos.

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