
Pour comprendre et décrypter ce qui se passe réellement en sélection nationale, il est très utile de revenir un tant soit peu en arrière et reprendre la genèse de certains événements depuis l’arrivée du sélectionneur Vladimir Petkovic.
Rappelez-vous, après la prise de fonction de l’ex-coach de la Suisse au lendemain de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, le capitaine Riyad Mahrez était absent au premier stage de mars 2024 et le tournoi Fifa Séries que la Fédération algérienne de football avait organisé, au cours duquel elle a disputé deux rencontres face à la Bolivie (3-2) et l’Afrique du Sud (3-3).
Lors de ce stage, on décida de rappeler Yacine Brahimi pour lui confier les rênes du jeu et le capitanat, écartant ainsi le capitaine des Verts champions d’Afrique 2019, surtout après son post de soutien à l’ex-coach des Verts, mais également Youcef Belaïli, qui fera son retour en octobre 2024 suite à des ‘’interventions’’, et Islam Slimani, écarté à ce jour. En juin 2024, la défaite à domicile contre la Guinée (1- 2), la sortie houleuse de Yacine Brahimi lors de cette rencontre et son départ précipité avant le match de l’Ouganda, ont complètement déstabilisé la sélection.
La précieuse victoire (2-1) ramené de Kampala a fait que la maison-FAF a vacillé, avant de reprendre ses esprits. Mais l’histoire du mois de juin 2024 ne s’arrêta pas là, puisqu’il y a eu cette polémique autour de l’absence de Riyad Mahrez, qui aurait refusé de venir en stage, selon ce qu’a laissé entendre Vladimir Petkovic en conférence de presse, mais que l’intéressé a vite infirmé à travers ce fameux post sur son compte personnel. A ce moment-là, Vladimir Petkovic a vite compris que son intérêt, celui de la sélection et l’assurance de décrocher une qualification pour la Coupe du Monde, résidaient dans le retour de Mahrez.
Aussi, le sélectionneur finit-il par le rencontrer deux mois après, soit en août 2024, la veille du stage de septembre et le début des éliminatoires de la CAN 2025. Le ‘’deal de Djeddah’’, si on peut le désigner ainsi, a porté sur une (re)stabilisation de l’équipe autour des joueurs expérimentés, notamment ceux qui étaient sous la conduite de l’ancien sélectionneur Djamel Belmadi, pour jouer l’assurance et décrocher une double qualification (CAN 2025 et Coupe du Monde 2026). Cette équipe est, aujourd’hui, dans les temps puisque durant l’automne 2024, elle a réglé sa qualification pour le Maroc en six matchs (16 points, 5 victoires et 1 nul).
Aujourd’hui, elle poursuit encore sa route vers les Etats-Unis, le Canada et le Mexique (19 points en 8 matchs, à 3 points d’une qualification). Point n’est besoin de rentrer dans les détails des choix du sélectionneur, du comment et du pourquoi, du projet de rajeunissement de l’équipe, ni du contenu de jeu en nette régression, mais laissons juste s’exprimer les statistiques pour dire que : sur les 16 joueurs les plus utilisés par Petkovic et dépassant les 500 minutes disputées, 14 font partie de l’effectif hérité de l’ex-sélectionneur.
13 étaient à la dernière CAN 2023 et les Aïssa Mandi (1468 minutes), Rami Bensebaïni (1 111e) et Mohamed-Amine Tougaï (1 085e) dépassent la barre des 1 000 minutes joués. Ceci expliquant cela.






























