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ALG : Petkovic banalise la défaillance

RACHID BELARBI

Sans identité de jeu, ni circuit préférentiel qui laisse à penser que la machine est huilée, la sélection nationale a obtenu, sans la manière, ce qu’elle était allée chercher au Maroc : le point qui lui manquait à l’extérieur pour bonifier sa fenêtre internationale de la rentrée.

Avec quatre unités de prises sur les six mises en jeu, l’EN a réussi sa rentrée de septembre. Sur le plan arithmétique, la troupe à Vladimir Petkovic a fait le job, gardant la pole position dans ce groupe G et la main sur son avenir dans ces éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Avec 19 points dans la besace et deux rencontres encore à disputer à domicile, dont l’une face à la faible Somalie, les Verts tiennent quasiment leur qualification en main et seul un incroyable concours de circonstances ou un double forfait pourraient les empêcher de composter leur billet pour le Mondial des Amériques.

Mais si, dans le fond, le sélectionneur national et son groupe, ont rempli le contrat, on ne peut assurément pas en dire autant de la forme ! Le terne visage montré lors de ces deux rendez-vous de septembre a, en effet, empreint cette récolte de points d’un goût amer dont il sera difficile de s’en détacher vu que rien ne laisse présager, à l’heure actuelle, un changement vers le mieux.

Faiblesse technico-tactique

En raison, notamment, de l’entêtement du patron technique des Verts à considérer que tout va dans le sens voulu, comme en témoignent ses déclarations d’après-match, alors que tous ceux qui ont eu la témérité de «terminer» la rencontre face à la Guinée face à leurs écrans restaient incrédules devant tant de médiocrité para-footballistique. «La Guinée est une bonne équipe mais on aurait pu gagner si on avait mis le ballon au fond. Au moins, on a éliminé la Guinée sur la route de la Coupe du Monde», jubilait, ainsi, Vladimir Petkovic dans un discours qui défiait toute logique, avant de revenir, doucement, vers des propos mieux formulés. «On a encore notre destin entre nos pieds. J’ai, d’ailleurs, félicité mes joueurs dans le vestiaire», soulignera, en ce sens, Coach Vlado, avant de tenter un argumentaire qui ne devrait pas convaincre grand monde.

Un argumentaire proche de l’absurde

«C’est difficile de travailler à l’entraînement les 1 contre 1 ou 2 contre 1 face aux gardiens. Ça n’arrive pas souvent de rater trois face-à-face. Je pense qu’en octobre on sera plus en forme», lancera le sélectionneur, pour lequel il n’y a aucun doute, «notre équipe a vraiment la possibilité d’aller à la Coupe du Monde». «Mais je ne suis pas d’accord pour dire que la Guinée a été meilleure que nous.

En deuxième mi-temps, nous avons été bons», en veut-il pour preuve, tout en assurant qu’il avait encore le temps de «rendre cette équipe meilleure» en perspective de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations qui approche à grands pas. «La CAN est très lointaine pour nous parce qu’on a encore des matchs en octobre. Si tout va bien, il nous restera le mois de novembre pour préparer cette CAN», estime même un Petkovic persuadé que cette baisse de régime de son équipe est due essentiellement à la qualité de l’adversité !

Un scénario de déjà-vu

«J’ai confiance en le football africain. Les autres équipes doivent respecter les équipes africaines. Je suis convaincu que le Maroc a fait quelque chose d’exceptionnel lors de la dernière Coupe du Monde et maintenant tout est possible» notera-t-il, sans pour autant mettre le doigt sur les véritables causes de cette déchéance totale dans le jeu des Verts au moment où le vestiaire regorge de talents qui brillent dans le haut niveau international. Vladimir Petkovic ne s’est pas non plus étalé sur ses choix de maintenir en place des éléments qui ont épuisé leur crédit et qui ne donnent plus l’impression de répondre aux exigences de la compétitivité internationale. Un scénario de déjà-vu qui a déjà ruiné l’idylle entre un certain Djamel Belmadi et les Verts dans un passé encore récent mais que seul le tacticien bosnien ne semble pas … voir. Ou vouloir voir !

RACHID BELARBI

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