La sélection nationale sera privée du défenseur Ramy Bensebaïni et de l’attaquant Baghdad Bounedjah contre la Guinée, lundi au Maroc, dans le cadre de la 8e journée des éliminatoires du Mondial-2026. Ils sont suspendus conformément au code disciplinaire de la compétition pour cumul de cartons à la suite de la victoire devant Le Botswana (3-1), au stade Hocine -Aït -Ahmed de Tizi Ouzou. Il n’y a aucune possibilité de recours.
Si l’on peut accorder des circonstances atténuantes au défenseur qui n’est, pourtant, pas à son premier cumul et qu’il se doit d’être moins impulsif sur le terrain comme il l’est avec son club de Dortmund, en revanche pour l’attaquant, son geste à la suite de son merveilleux but, celui de la délivrance,mérite quelques critiques non seulement à son encontre mais également à tous les joueurs professionnels ou amateurs qui évoluent au pays.
Il s’agit du maillot national que Baghdad Bounedjah a balancé par terre alors que les 70 000 spectateurs et les millions de téléspectateurs libérés, partageaient la joie de leur équipe nationale. Le geste n’a pas échappé à tous ceux pour qui le maillot national symbolise le drapeau national, et ce n’est pas rien que ce sont ces couleurs qui sont présentes dans ceux de la majorité des pays affiliés à la Fifa. Et ce n’est pas rien si l’International Board de la Fifa le sanctionne par un carton jaune.
Depuis 1958, année de la naissance de l’équipe nationale à Tunis, dans tous les stades du monde, il n’y a pas eu un seul match où le Vert, le Blanc et le Rouge n’étaient pas présents. Tout comme Kassamen, notre hymne national qui unit à chaque fois, avec ferveur, fierté, dans une communion sans pareille tous les Algériens. Voilà pourquoi, en somme, le geste de Bounedjah (ce n’est pas une première en EN) peut être considéré par Botola comme une réprimande amicale et éviter à l’avenir une récidive pour qu’il ne devienne pas un exemple pour notre jeunesse.
La sélection nationale a été pour l’attaquant oranais un rêve de gamin, quand il foulait le stade de Choupot avec comme éducateur Hassan Bridji et comme joueur Noureddine «Tamengo». Il a toujours donné le meilleur de lui-même malgré les frustrations. Interrogé à la fin du match contre le Botswana, il a déclaré avoir complètement oublié le carton jaune. On ne peut donc nier sa sincérité. Et, là c’est un tout autre problème qui responsabilise au plus au haut point la fédération ,et le staff technique des Verts.
Il s’agit-là d’une erreur administrative impardonnable qui fait qu’un joueur expérimenté, aux 79 sélections et 34 buts, ne défendra pas les couleurs nationales lors de ce très important Guinée-Algérie. Mais, n’est-ce pas dans l’air du temps ?
– AB. LAHOUARI
