Le laborieux mais important succès aux dépens du Botswana, conjugué à la déroute du Mozambique face à la Guinée débroussaille désormais le chemin du Mondial pour les Verts.

Il suffira, désormais, aux coéquipiers de Baghdad Bounedjah d’obtenir 4 points sur les 9 encore mis en jeu pour être sûrs d’être aux Amérique l’été prochain. Avec six longueur d’avance sur le duo Ouganda-Mozambique et huit sur le prochain adversaire guinée, à trois journées de la fin, la sélection nationale n’a, presque, rien à craindre dans ces éliminatoires de la Coupe du monde-2026 tant elle semble très bien partie pour terminer cette course de dix étapes en pole position et composter, tranquillement, son billet pour la grande messe du football international aux Amériques. Mais comme en football tout reste possible et que la tragédie du 29 mars 2022 est encore vivace dans la mémoire collective nationale, il paraît clair que la bande à Vladimir Petkovic devra batailler jusqu’au bout.

A quatre unités du bonheur ultime

Il faudra rester concentrés sur l’objectif ultime à même de ne pas se perdre en route, de se voir arrivés avant de franchir la ligne et, dans le pire des scénarii, revivre le drame de Tchaker qui a ruiné l’idylle entre Djamel Belmadi et le public de l’équipe nationale. Pour ce faire, les coéquipiers du capitaine Riyad Mahrez devront continuer à gérer match par match et à favoriser le résultat final quitte à en négliger la manière, comme cela s’est rapidement vu jeudi soir au stade Hocine -Aït -Ahmed de Tizi-Ouzou. Et cela, dès demain à Casablanca, où il faudra ne laisser aucune miette à la sélection du Syli de manière à éteindre mathématiquement ses ultimes espoirs tout en adressant un message au contenu tout aussi clair aux poursuivants ougandais et mozambicains. L’idée principale semble, d’ailleurs, être bien assimilée par le vestiaire des Verts.

Mandi : «Ce n’est pas très beau, mais c’est gagné»

D’ailleurs, l’un de ses cadres de l’équipe l’a formulé à l’issue de la difficile victoire obtenue en terre kabyle au dépens d’accrocheurs botswanais. «C’était un match très difficile, je pense qu’on n’a pas été à notre niveau habituel. Mais on a un objectif très clair , c’est d’aller à la Coupe du monde et des fois on passe par ce genre de match, pas très beau, mais gagné.

On a les 3 points et on avance pour notre objectif», résumera le peu rassurant Aïssa Mandi, resté focus sur le second acte de cette trêve internationale de la rentrée. «Nous allons prendre ce rendez-vous face à la Guinée comme tous les autres matchs, avec l’envie de gagner et bien faire les choses. Il ne reste que 3 matchs pour la Coupe du monde et on est tous concentrés», promet le remplaçant lillois, certainement briefé par Petkovic sur ce qu’il fallait dire à propos de la bouillie de jeudi dernier.

Concentration totale

En vue de ce court déplacement vers l’ouest, l’équipe nationale a, en outre, repris le travail dès le lendemain de la victoire, soit vendredi soir au Centre technique national, afin de continuer à préparer dans la sérénité et la bonne humeur cette rencontre comptant pour la 8ème journée des éliminatoires de la Coupe du Monde-2026. Pour cette séance de reprise, les titulaires alignés la veille face au Botswana ont, logiquement, bénéficié d’un entraînement allégé sous la supervision du préparateur physique, Paolo Rongoni, tandis que le reste du groupe a suivi un programme complet d’une durée d’une heure et demie avec, dans ses rang, le piston gauche Jaouen Hadjam, autorisé mercredi par le sélectionneur à quitter temporairement le stage pour des raisons familiales avant de le réintégrer avant-hier.

RACHID BELARBI