C’est la loi du football et du marché des transferts. Combien de fois n’a-t-on pas entendu ou lu ces réponses lorsqu’il fallait se préoccuper du départ des meilleurs joueurs du championnat vers d’autres destinations. Evidemment, on ne peut pas se départir de ce postulat fondamental, mais dans l’analyse d’un phénomènequi prend des proportions inquiétantes, il s’impose de lui-même. Et c’est un peu le cas avec l’annonce du départ de l’attaquant et ailier droit de la JS Kabylie, Koceïla Boualia (24 ans) vers l’Espérance de Tunis.
Ce départ vient s’ajouter à ceux d’Adil Boulbina (22 ans), du Paradou AC vers le club qatari d’Al-Duhail SC, de Moundher Temine (23 ans) du CS Constantine pour le club égyptien d’Al-Masry ou encore Akram Bouras (23 ans) attendu en Bulgarie au Levski Sofia. Et la liste peut s’allonger, d’autant que le mercato estival reste toujours ouvert. Ces quatre joueurs cités sont tous de jeunes prometteurs qui ont déjà porté au moins le maillot de la sélection nationale A’. Leur départ va probablement manquer au championnat national de L1 débute ce jeudi.
Face à ces départs, les clubs, notamment les plus nantis, ont du mal à trouver des remplaçants à la hauteur de leurs ambitions, surtout continentales pour au moins quatre d’entre eux (MC Alger, JS Kabylie, CR Belouizdad et USM Alger). Et cela, en raison d’un mercato plutôt plombé à cause des dernières décisions prises par la Fédération algérienne de football (FAF) via la Ligue de football professionnel (LFP). Les informations recueillies auprès de plusieurs clubs n’annoncent rien de bon, surtout en matière de compétitivité et de concurrence avec les autres grosses cylindrées du continent.
Ces derniers continuent à recruter à bras -le -corps et se renforcer pour les compétitions interclubs, à l’image des Tunisois de l’Espérance qui, en plus de garder Youcef Belaïli, s’offre Koceila Boualia, sans omettre l’autre international algérien, le défenseur Mohamed-Amine Tougaï. Après avoir échoué aux portes
de la finale, les Espérantistes nourrissent de grandes ambitions pour renouer avec le sacre, après avoir goûté à la toute première Coupe du Monde de le Fifa 2025, avec ce qu’elle a généré comme retombées financières.
A contrario, les clubs algériens subissent de plein fouet les dernières décisions de la fédération où l’on confond, allègrement, bonne gouvernance et restrictions à tous les niveaux, y compris en réduisant les effectifs par club et le fait d’imposer cinq joueurs nés en 2005 dans ce même effectif, sans compter le nouveau contrat de joueur professionnel, les primes de rendement qu’il faudra désormais lier au nombre de minutes disputées par les joueurs. Les staffs techniques sont appelés à jouer de la calculette pour gérer parfois des situations inextricables. On en a vu d’autres. Sans plus.
– MALIK MOHAME
