Doublée au classement par la sélection du pays hôte, alors qu’elle était au repos, l’EN reprendra la compétition, demain, avec l’objectif assumé de battre la Guinée pour faire un pas de plus vers les quarts de finale de l’épreuve.
Avec quatre points dans la besace et une deuxième place au classement de ce groupe C, à deux unités du leader ougandais qui compte, néanmoins, un match en plus dans les jambes, les Verts sont (presque) condamnés à battre le Syli National pour espérer faire long feu dans ce Championnat d’Afrique et ne pas trop de soucier des résultats des autres membres de la poule. Défaits deux fois de rang, par l’Ouganda puis l’Afrique du Sud, deux adversaires face auxquels les Verts ont empoigné quatre points, les Guinéens ne comptent, d’ailleurs, qu’une unité de retard sur la bande à Madjid Bougherra, ce qui rend cette confrontation aussi équilibrée que doublement importante. Un succès des coéquipiers d’Abdennour Belhocini leur offrirait, en effet, quatre marches d’avance sur leur adversaire du jour.
Gagner pour garder la main
Ces derniers seraient largués de façon quasi-définitive et l’écarteraient de la course aux deux premières places du groupe qui donnent accès à une présence parmi les huit meilleures équipes du tournoi. Outre son importance sur le simple plan comptable, une victoire face à la Guinée confirmerait, aussi, une montée en puissance des Verts et donnerait plus de poids à leur statut de candidat au titre final, quand bien même une nouvelle compétition débutera à partir de la phase à élimination directe. La conséquence d’un succès ce vendredi impacterait, tout autant, l’avenir immédiat de l’EN A’ dans ce CHAN en faisant de la qualification aux quarts de finale une question de temps seulement étant donné qu’il resterait, alors, aux protégés de Madjid Bougherra une simple formalité à remplir face au Niger pour composter officiellement leur billet de passage pour le grand huit.
Écarter un potentiel candidat
Cela renseigne, d’une façon significative, sur la valeur actuelle du gain de ce nouveau duel algéro-guinéen et de son influence immédiate sur les ambitions assumées des deux antagonistes. Dans son approche de « penser match après match et de ne jamais trop se projeter », le patron technique des Verts poursuivait ces dernières quarante-huit heures son plan de redressement physique à même de permettre à ses joueurs de monter crescendo et de garder le rythme malgré le contexte climatique contraignant et tellement handicapant. L’EN A’ poursuivait, ainsi, dans une certaine sérénité sa préparation en vue de cette rencontre comptant pour la 4ème journée du groupe C du Championnat d’Afrique des Nations 2024 avec des séances programmées à partir de 18h (heure à Kampala) sur le terrain annexe du Mandela National Stadium de Kampala.
Attention à la bête blessée Le tout « dans une ambiance studieuse, marquée par une grande concentration et un esprit déterminé », précisait la FAF dans son laconique bulletin d’informations, non sans rappeler que le sélectionneur national, Madjid Bougherra, avait « mis l’accent sur le travail tactique afin de renforcer la cohésion du groupe et de peaufiner les derniers réglages avant l’échéance de vendredi ». D’autant plus que les coéquipiers d’Aïmen Mahious auront en face d’eux une bête blessée qui tentera son ultime coup à même de ne pas quitter l’arène sans aucun espoir de survie. «Espérons que nous allons gagner contre l’Algérie. Et si nous devons sortir de la compétition, il faut sortir avec la fierté au moins», avait d’ailleurs lancé, à ce propos, l’ambitieux Souleymane Abedi Camara.
Une mise en garde pour les Verts
Le premier responsable technique du Syli national local croit dur comme fer en les chances de son équipe de se qualifier et de soulever le nouveau trophée mis en jeu par la CAF. «Notre objectif est toujours le titre, oui. Ce n’est pas parce que nous avons perdu un match que nous allons baisser les bras. Chaque sélectionneur veut gagner pour marquer l’histoire. Nous ne sommes pas encore éliminés, donc l’objectif reste le même», martelait-il à l’issue de sa défaite, la deuxième de rang, face aux Bafana Bafana. Un discours incisif et offensif qui tranche avec l’optimisme toujours mesuré de Bougherra, en attendant que le terrain de la vérité ne hiérarchise les forces en présence et ne décante cette effrénée course à la qualification aux quarts.
RACHID BELARBI
