
Les années passent et semblent se ressembler pour les clubs algériens qui, l’été venu, prennent, pour la plupart d’entre eux, leurs baluchons pour aller à l’étranger afin d’effectuer leur stage de préparation d’intersaison. Cette saison ne fait pas exception à toutes les autres, avec tout de même une tendance pour patrouiller à l’est, en direction de la Tunisie, une destination qui revient en vogue pour plusieurs clubs comme le champion en titre, le MC Alger, l’USM Alger, vainqueur de la Coupe d’Algérie, le CR Belouizdad, le CS Constantine, l’ASO Chlef, l’USM Khenchela, l’Entente de Sétif et même le nouveau promu, le MB Rouissat.
D’autres, comme le MC El-Bayadh, l’ES Ben Aknoun et la JS Saoura ont plutôt préféré les hauteurs de Tikjda pour s’oxygéner, au moment où la JS Kabylie a opté pour la Turquie pour le traditionnel stage d’intersaison. Interrogés sur les raisons de ce choix de la Tunisie en particulier, des présidents de clubs ont indiqué que c’est la conjoncture actuelle qui l’impose. En plus des restrictions budgétaires déjà évoquées, les autres destinations, notamment en Europe sont jugées de plus en plus coûteuses, entre transport, transfert vers le lieu de stage, frais de visas et autres extras liés à des besoins non prévus (achats de médicaments, frais de traitements, imageries …)
Autre handicap, les clubs qui avaient l’habitude de se préparer en France, ont mis une croix sur ce pays pour des considérations liées à la crise politique, liée aux « violations flagrantes des accords bilatéraux ». Cette situation a relancé le voyage vers le voisin de l’Est où certains clubs prennent carrément le bus pour passer tout simplement la frontière sans se tracasser de visas et d’autres formalités ou frais. Sur place, l’accueil est souvent très chaleureux et les frères tunisiens savent recevoir en mettant toutes les conditions et commodités pour rendre le séjour de nos clubs des plus agréables.
Les formations algériennes ont même l’opportunité de disputer des matchs d’application et de préparation entre elles ou bien face à des adversaires locaux du championnat tunisien de première ou seconde division professionnelles. Les clubs algériens bénéficient même de ristournes et d’avantages pour les fidéliser afin qu’ils reviennent lors des prochaines intersaisons (hiver comme été). Ce qui repose l’autre question : pourquoi l’Algérie, avec toutes ses richesses et son potentiel, n’intéresse toujours pas les clubs à se préparer ici et là dans notre vaste pays alors qu’il pourrait disposer des mêmes commodités existantes ailleurs ?
LAFORDASSE