ALG : Bougherra passe à l’attaque

Le patron technique de l’EN A’ a affirmé, hier, sans ambages, que l’objectif des Verts était tout simplement de remporter le CHAN.
Le grand défenseur qu’il aura été tout au long d’une riche carrière a, visiblement, laissé place à un attaquant de premier ordre, qui n’a aucune appréhension à aller droit au but : «L’objectif est clair : gagner !», a, en effet, lâché tout de go Madjid Bougherra, pour lequel «la chose la plus importante est de gagner match après match». «On est préparés comme des compétiteurs pour aller soulever le trophée incha’Allah, voilà», a-t-il, indiqué tout en argumentant : «Le parcours sera long, les conditions ne seront pas les mêmes, l’environnement n’est pas le même. Mais il y a aussi le travail, comment aborder les matchs.
Ce ne sera pas de la même façon, ni de la même manière qu’ici en Algérie. On sera à l’extérieur, chez les pays organisateurs. Premier match face à l’Ouganda, on entrera directement dans le vif du sujet, le stade sera plein et tout le monde sera derrière cette équipe à domicile. Dans le choix des joueurs, dans le travail qu’on est en train de faire, on se prépare pour réitérer ce qu’on a raté ici en Algérie, incha-Allah», dira le patron technique des Verts lors de la conférence de presse animée hier après-midi.
«On y va pour ramener le trophée»
Très lucide dans son intervention, l’ancien défenseur des Glasgow Rangers est revenu sur les conditions dans lesquelles l’EN A’ se prépare pour le tournoi continental qu’organiseront communément l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie. «La préparation est difficile, on doit la faire en 12 séances pour préparer le premier match. Or, pour bien préparer une compétition comme celle-ci, c’est minimum 4 semaines. On essaye de condenser tout ça, sachant qu’on a envoyé des programmes à tous les joueurs. On travaille pour qu’on soit prêts. L’Ouganda, on connait un peu les conditions.
Elles seront bonnes, tout comme l’hôtel et le stade qui accueillera deux rencontres par jour. La météo sera presque similaire à ce qu’on voit ici. On a une idée sur l’équipe ougandaise qu’on va rencontrer ainsi que sur les autres adversaires», soulignera Bougherra. Et d’enchaîner : «Le challenge est d’essayer de faire quelque chose comme celle qu’a faite l’équipe de Benchikha au Soudan en 2011. Le fait que ça se déroule entre trois pays, cela a un charme. On va essayer de faire quelque chose de fantastique avec cette équipe, d’essayer de la gagner. Car on est des compétiteurs. On ne va pas pour participer, mais pour gagner. Jouer chaque match comme une finale, puis on verra.»
«70 % du travail a été fait»
Assumant un optimisme peu mesuré, le vainqueur de la Coupe arabe de la FIFA 2021 fera remarquer que son groupe était presque dans les starting-blocks. «70 % de travail a été fait par rapport à ce qu’on recherche. A propos de la cohésion, je ne l’inquiète pas. Ça fait partie du métier, j’aime ça et j’ai cette expérience là même si douze séances, ce n’est pas assez», note-t-il.
Ne tarissant pas d’éloges à propos de son attaquant Sofiane Bayazid, «qui a un profil un peu particulier et qu’on ne trouve pas tant que ça», tout comme il a regretté à demi-mots les absences de Adil Boulbina «qui peut apporter beaucoup au groupe» et de Mohamed Amine Amoura «qui a marqué quatre buts avant de s’en aller», Bougherra tracera, par ailleurs, un tableau exhaustif de ce qui reste à faire avant le départ pour Kampala, tout en mettant à jour la situation du côté de l’infirmerie.
«Blessé, Benkhemassa jouait en club»
«On était prêt pour jouer la RD Congo, mais ce n’était pas de leur faute. On a rebondi et on jouera la Mauritanie, car il nous faut un match qui ressemblerait à ce qu’on va retrouver au CHAN. On va enchaîner le lendemain avec un autre face à une équipe locale. L’objectif est de donner aux joueurs un temps de jeu nécessaire. On a un effectif de 25-26 joueurs, il faut que tout le monde joue, que tout le monde soit préparé. Sur le plan médical, Dieu merci, on n’a pas de bobo, juste Benkhemassa qui, depuis mon premier stage au mois de mars, a toujours un pépin qui est dur.
A chaque sélection, mars, mai, juin je l’ai laissé se reposer, mais il joue en club. Donc, maintenant, c’est l’équipe nationale, c’est le pays. On va prendre soin du joueur pour voir s’il peut jouer le CHAN. C’est un joueur sur lequel on compte énormément. Voilà le seul pépin qu’on a. Bayazid, a eu juste une béquille et Bouras, juste un coup au niveau de la cheville, mais rien de grave», résumera le conférencier qui a, en parallèle, mis un point d’honneur à rappeler que la compétition qui se déroulera en fin d’année au Qatar était une tout autre paire de manche.
«Les places seront plus chères en Coupe arabe»
«La Coupe arabe, ce ne sera pas une équipe 100% locale. Les places seront chères, car on a des joueurs de qualité qui jouent dans les pays du Golfe. Chaque compétition est faite pour être gagnée. Donc on fait les choix par rapport à l’environnement et par rapport au niveau de la compétition», lâchera-t-il, non sans revenir sur les spécificités de la 8ème édition du CHAN qui débutera très bientôt. «On a 12 douze séances pour se préparer. Mais cette mini-préparation, ce n’est pas notre cas seulement.
Les autres équipes aussi ont ce problème-là. On a cherché à être prêts pour les matches du 4 au 8, sachant qu’après le 8 août et jusqu’au 15, on a 7 jours. On a tablé sur cette période-là pour avoir le contrecoup. Ce sont des calculs, on verra après comment les corps réagiront. Ça fait partie du challenge tout comme jouer à l’extérieur est excitant. On veut donner du bonheur à nos supporters et du crédit au joueur local. C’est une opportunité pour les joueurs pour décrocher des contrats en Europe ou ailleurs au vu des recruteurs qui seront là», conclura le Magic, sourire aux lèvres, comme à son habitude.
RACHID BELARBI