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CM : Guinée-Algérie, énième provocation

RACHID BELARBI

Prenant acte du choix de la Guinée de recevoir à Casablanca en diurne, la FAF mesure désormais parfaitement le mauvais rôle joué par la CAF dans ce qui semble être une véritable campagne anti-Algérie.

Bien que le Syli National n’ait presque plus rien à espérer de cette campagne éliminatoire de 2026, c’est plus le souci de «freiner» les Verts qui se dégage de cette décision de domiciliation de la rencontre entre les deux sélections sur les terres marocaines en pleine crise diplomatique. Sinon, comment expliquer qu’après avoir accueilli la Somalie en mars dernier au stade Alassane Ouattara d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, la Guinée décide alors de bifurquer vers le nord-ouest pour jeter son dévolu sur le complexe Mohamed V de Casablanca ? C’est aussi et surtout le cadre temporel qui interpelle le plus avec une programmation à 17h alors que ladite enceinte a tous ce qu’il faut pour que cette affiche se déroule en nocturne et préserve, ainsi, la santé des joueurs, nouveau cheval de bataille de nombre de figures bien connues de la planète football et de la FIFPRO ?

Objectif inavoué, freiner les Verts ?

Tout cela devant un silence assourdissant de la Confédération Africaine de Football qui aurait pu et dû mettre le holà devant ces pratiques d’un autre… temps et éviter, une nouvelle fois, que la déontologie footballistique soit bafouée au bénéfice d’une immixtion politico-financière qui n’a pas sa place à ce niveau de la compétition.

D’autant plus que les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 arrivent à un tournant très important avec le déroulement de ces 7ème et 8ème journées qui devraient appliquer une décantation dans la course au seul billet qualificatif entre les sérieux prétendants au leadership de ce groupe G. En accueillant le Botswana puis en allant défier la Guinée, l’EN de Vladimir Petkovic se retrouve, en effet, devant une belle opportunité de faire un pas décisif vers le prochain mondial si elle venait à faire le plein de points en parallèle aux chocs à venir qu’auront à se livrer ses trois poursuivants immédiats entre eux.

Immixtion politique de haut niveau

Décrochée dans cette bataille à la première place, la Guinée aura, de son côté, à se déplacera au stade national Mandela de Kampala, en Ouganda, pour affronter la Somalie début septembre pour le compte du 7ème acte de ces éliminatoires pour le Mondial qu’accueilleront le Canada, les Etats-Unis et le Mexique, avant de recevoir l’Algérie au complexe Mohammed V de Casablanca, au Maroc, trois jours plus tard, soir le lundi 8 septembre 2025, à partir de 16h (GMT). C’est que même l’argument avancé à partir de Conakry, à savoir que cette décision de jouer au royaume chérifien a été prise «faute de stades homologués étant donné que les deux enceintes dont dispose le pays (le stade général Lansana Conté et le stade du 28 Septembre) sont en chantier de rénovation depuis des mois» ne semble pas aussi convaincante qu’il n’est déviée de son intérêt informatif au profit d’une manipulation flagrante.

Le diurne, l’autre provocation

Surtout qu’après six journées disputées, la Guinée n’est que cinquième du groupe G avec 7 points, devancée par le Botswana et l’Ouganda, respectivement 3e et 4e avec 9 points chacun alors que les Verts comptent plus du double du capital points du Syli avec 15 unités, suivie de près par le Mozambique, qui en compte 12 au moment où la Somalie ferme la marche avec un seul point. Ce jeu aux velléités malsaines qui se trame dans les coulisses de la CAF doit, aussi et surtout, interpeller à Alger et alerter la FAF sur le véritable rôle qu’elle doit et aura à jouer dans les arcanes continentales pour éviter, qu’à l’avenir, de telles tentatives, n’aient à se reproduire. Surtout qu’elles confirment, notamment, que le poids de l’Algérie, de sa fédération et de ses représentants au niveau de la CAF n’est pas celui espéré, loin s’en faut.

Les dispositions de la FIFA bafouées

Il est, à ce sujet, il est bien connu que la FIFA annonce généralement la domiciliation (lieu et date) d’un match international, notamment les qualifications pour la Coupe du Monde, plusieurs mois à l’avance, souvent lors de tirages au sort ou de communiqués officiels. Les dates des fenêtres internationales, où se déroulent ces matchs, ne font pas exception et sont également publiées à l’avance. Pourquoi, donc, en Afrique, où la CAF règne en maitresse absolue, on est moins regardant sur le timing quand il est question des Fennecs ? Surtout que l’on est très loin d’une quelconque situation exceptionnelle (guerre, évènement imprévu) comme stipulée noir sur blanc dans les prédispositions de la FIFA qui concède qu’en ces cas-là des annonces peuvent être faites plus tardivement ! Toute la question est là.

RACHID BELARBI

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