Coup de tonnerre. Rachid Oukali a démissionné pour « des motifs personnels », cinq jours après avoir été élu, à l’unanimité moins une voix, à la tête du conseil d’administration du Chabab Belouizdad. Il a été remplacé par Badreddine Rachid Bahloul. Pourtant, il était loin de toute démission lorsqu’il a déclaré lors de son intronisation : «Oeuvrer pour le bien du Chabab, dans la continuité, avec rigueur, loyauté et ambition. Une nouvelle étape s’ouvre devant nous. Un nouveau chapitre que nous écrirons ensemble, animés par une seule et même ambition : faire rayonner le Chabab, lui ouvrir l’image et la place qu’il mérite, ici et au- delà.»
Faut-il prendre pour argent comptant les motifs invoqués par Rachid Oukali concernant sa démission surprise ? Est-ce qu’il n’a pas été contraint et forcé ? Selon des observateurs avertis, il faut voir ailleurs les raisons de ce retrait et plus particulièrement autour de la réactivation des dossiers financiers de la 7e édition du CHAN-2022 et de la CAN-U17, qui était certes gelée, mais loin d’être close. Sous la présidence de Charaf-Eddine Amara, Pdg du Groupe Madar Holding, actionnaire majoritaire du CR Belouizdad, Rachid Oukali, membre du BF, avait hérité de l’organisation de ces deux grands événements. Et il faut croire qu’ au jour d’aujourd’hui la FAF, le MJS ou encore le ministère des finances sont en veille.
Est-ce alors cette piste qui est la cause du renoncement de l’éphémère président du CR Belouizdad ? Faut-il déduire que Rachid Oukali (chaperonné pour ses premiers pas par Khelil Hammoum, ex-membre du BF durant l’ère Raouraoua) n’a pas tenu compte de l’avertissement que lui avait envoyé les dirigeants actuels des instances, en le bannissant de la Ligue de wilaya d’Alger ? Une chose est sûre, il est devenu de par l’expérience acquise une grosse pointure au niveau du football national. Et sa réapparition ne pouvait que faire de l’ombre aux ambitions de certains, si jamais la course est ouverte pour occuper la maison de Dely Brahim ou celle de la LFP.
Cela dit, la rapidité avec laquelle Badreddine Rachid Bahloul (un cadre supérieur de Madar Holding) a été installé prouve que le Chabab ne manque pas de compétences. Le conseil d’administration en est pourvu. Il y a bien sûr notre confrère de la Chaîne 3, Maâmar Djabbour, mais également le nouveau venu, l’ingénieur Tewfik Chouchar, un fils du quartier, un supporter de toujours du grand Chabab. Ils tiendront bon la barre. Bon vent !
– AB. LAHOUARI
