Étincelant pour ses six premiers mois à l’OM, l’attaquant Amine Gouiri a repris le chemin des entraînements à Marseille, où Ismaël Bennacer est espéré mais pas encore attendu.
Plus qu’une simple confirmation de son talent de buteur racé, c’est aussi et surtout la saison du cap à franchir pour Amine Gouiri, candidat déclaré au cercle toujours renouvelé des attaquants de classe internationale. Après que ses coéquipiers eurent repris lundi la direction du centre Robert Louis-Dreyfus pour la première séance collective de la nouvelle saison qui s’annonce, l’ancien Rennais ainsi que les autres internationaux de l’Olympique de Marseille ont, en effet, débarqué vendredi à l’entraînement après plusieurs semaines de congés et de vacances bien méritées. Comme le veut le protocole du très haut niveau, les premières heures de la reprise ont été consacrées à des tests médicaux pour faire le point sur son état de forme, en attendant de se fondre dans le moule de la troupe à Roberto De Zerbi, de remettre le bleu de chauffe et d’entamer le travail de sape.
Séville et Aston Villa comme entrée froide
S’ensuivra alors la phase précompétitive qui offrira, très tôt, à Amine Gouiri la possibilité de se mettre en évidence devant toute l’Europe du football face à deux clubs historiques du Vieux Continent. Dans le cadre de sa préparation pour la saison 2025/2026, l’Olympique de Marseille disputera, ainsi, deux rencontres amicales à domicile, à l’Orange Vélodrome, face à deux clubs européens de renom. Le premier match aura lieu le samedi 2 août à 20 heures, face au Séville FC, septuple vainqueur de l’UEFA Europa League alors que le second est programmé le samedi 9 août à 19 heures, contre Aston Villa FC, quart de finaliste de la dernière édition de l’UEFA Champions League. Deux prestigieux rendez-vous à l’occasion desquels l’avant-centre des Verts aura l’opportunité de se mettre en mode Coupe d’Europe.
En attendant le menu de la Ligue des champions
Ce sera en perspective de l’entrée en lice des Olympiens en phase de Ligue de la C1 à laquelle ils sont qualifiés, le 16 septembre prochain. Une compétition à laquelle Ismaël Bennacer pourrait, également, prendre part sous le même maillot ciel et blanc dont il est, cependant, assez loin au moment où nous mettons sous presse. Son prêt en Provence ne s’étant pas totalement passé comme prévu, le club phocéen souhaite, à ce sujet, toujours le récupérer sans pour autant débourser les 12 millions d’euros réclamés par l’AC Milan, avec lequel son engagement contractuel court jusqu’à fin juin 2027. Le célèbre club lombard a, d’ailleurs, été catégorique à ce propos : le vice-capitaine de la sélection algérienne ne fait plus partie de ses plans pour le présent, ni pour l’avenir proche.
Allegri clôt le dossier Bennacer
Plus que de simples supputations de proches de la direction ou affirmations de la presse spécialisée italienne, c’est le revenant Massimiliano Allegri qui l’a affirmé au détour de sa première conférence de presse en tant que nouvel entraîneur des Rossoneri. Celui qui avait conduit le Milan à son 18ème Scudetto puis est revenu onze ans plus tard pour, dit-il, «écrire de nouveaux chapitres de l’histoire milanaise», a complètement snobé Bennacer et ne l’a jamais cité nommément, ni au moment d’évoquer son effectif, compartiment par compartiment, ni au moment de citer les joueurs de l’entrejeu sur lesquels il compte cette saison. «Maintenant, j’ai 25 joueurs dont je suis satisfait. Les choses avancent petit à petit. Le 17 août, nous devons être prêts pour la Coupe d’Italie, car c’est très important».
Isma attend une issue favorable
«Pour ce qui est du milieu de terrain, Modric arrivera en août, c’est un joueur extraordinaire. Outre lui au milieu, nous aurons Ricci, Loftus-Cheek (qui a marqué 12 buts il y a deux ans), Fofana, Bondo et Musah. Ce sont d’excellents joueurs, nous jouerons à trois et je les sélectionnerai en fonction de leurs qualités individuelles» trancha Allegri, confirmant d’une manière officielle la fin de l’idylle entre Bennacer et le club sept fois champion d’Europe. Plombé par un salaire que ni le Milan, ni l’OM ne veulent assumer, fragilisé par ses deux graves blessures au genou et au mollet qui ont énormément freiné son ascension et pénalisé par une clause libératoire que les clubs intéressés par ses services ne souhaitent évidemment pas lever, «Isma» attend désormais une issue favorable à la pire intersaison qu’il ait eu à traverser.
RACHID BELARBI
