Fin d’aventure pour Ramy Bensebaïni aux States. Élimine en quart de finale de la Coupe du monde des Clubs avec le Borussia Dortmund par le Real Madrid (2-3), l’international algérien part, enfin, en vacances après une saison marathon à … 57 matches ! 

Bien que la déception soit encore de mise hier matin, au lendemain de la défaite en quarts de finale de la CMC de la FIFA face au géant espagnol, le natif de Constantine devait, en revanche, être heureux et soulagé de pouvoir, enfin, partir en vacances, loin du foot de (très) haut niveau et de ses exigences. Surtout que le champion d’Afrique des nations 2019 avec les Verts a disputé pas moins de 57 rencontres depuis le mois d’août dernier, réparti comme suit : 8 avec la sélection (6 en éliminatoires de la CAN-2025 et 2 amicaux), 5 en Coupe du monde des Clubs, 12 en UEFA Champions League, 31 en Bundesliga et 1 en Coupe d’Allemagne. Un véritable marathon entamé le 24 août 2024 et achevé, sur les rotules, donc le 5 juillet 2025 !

11 mois de compétition sans relâche

Des vacances indispensables et doublement bénéfiques pour le défenseur du BvB avant d’attaquer une nouvelle saison avec encore plus de rencontres et davantage de gros défis, notamment avec l’EN avec le rendez-vous pris à la Coupe d’Afrique au Maroc (21 décembre 2025-18 janvier 2026) et éventuellement le Mondial au Canada, aux Etats-Unis et au Mexique (11 juin – 19 juillet 2026). Samedi soir au MetLife Stadium de New-York et ses 76 611 spectateurs et sous une température suffocante de 31 degrés, Bensebaïni a, ainsi, disputé sa dernière rencontre de l’interminable exercice 2024-2025 face au Real Madrid, quittant la nouvelle compétition de la FIFA avec un sentiment mitigé, entre la satisfaction d’être arrivé à ce stade et les regrets d’être passé à côté d’un exploit qui aurait fait date dans les annales du football moderne.

Kovac : «Nous avons été trop passifs»

Titulaire sans surprise au sein de la défense à trois habituelle du Borussia, aux côtés de Niklas Süle et Waldemar Anton, l’ancien sociétaire du Paradou a d’ailleurs disputé l’intégralité de la rencontre, ce qui laisse à penser que son entraîneur était satisfait de son rendement malgré les trois buts encaissés par la défense de Dortmund. À l’inverse de son coéquipier de l’arrière-garde Süle, remplacé dès la mi-temps par Couto ou encore de Karim Adeyemi, décevant devant la défense et remplacé par Beier. «Nous avons été trop passifs, trop destructeurs et n’avons pas trouvé le moyen de nous défendre. Je sais que la météo n’est pas vraiment propice aux tacles, mais nous avons quand même fait mieux en seconde période», synthétisait, à ce propos, l’entraîneur Niko Kovac sur DAZN, comme pour expliquer la mauvaise première période de son équipe.

Il a failli surprendre Courtois

Auteur d’un match assez moyen dans l’ensemble, mais assez loin de son meilleur niveau, Ramy Bensebaïni s’est, en outre, procuré une occasion à la 50’ quand, sur un corner sortant de Daniel Svensson, il gagna son duel dans la surface de réparation, sans pour autant cadrer sa tête pour placer la balle au-dessus des bois de Courtois. Son directeur sportif, Sebastian Kehl, a, du reste, reconnu un certain manque de réaction, sans pour autant faire la fine bouche sur le parcours du club de la Ruhr aux Etats-Unis pour sa première expérience à ce niveau.

«Nous avons été trop passifs et avons encaissé deux buts faciles. Pour l’instant, la déception domine. Mais nous pouvons aussi en être fiers. Nous étions parmi les huit premiers de ce tournoi. L’équipe s’est investie à fond et a marqué les esprits. Nous en tirons donc beaucoup de positif. Nous avons dépassé nos objectifs. Au-delà du monde sportif, nous avons également essayé de nous faire une place ici aux États-Unis, de nous faire connaître en tant que club. Nous y sommes parvenus avec brio», souligna-t-il, allant dans le sens des affirmations de Lars Ricken, le directeur général du BvB.

Ses dirigeants s’en félicitent

«Nous sommes parmi les 8 meilleurs du classement européen, avons atteint les quarts de finale de la Ligue des champions et sommes désormais parmi les huit meilleurs du monde. C’est impressionnant. Sur la scène internationale, aucune équipe allemande n’a fait mieux que nous ces deux dernières années. Nous avons vécu une période intense. Nous avons représenté le BVB, la ville de Dortmund et la Bundesliga avec brio lors de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA. J’espère que ce séjour aux États-Unis a rapproché notre équipe. Les joueurs bénéficient maintenant de quelques semaines de vacances. Ensuite, nous commencerons tous à préparer ensemble la saison à venir. C’est un avantage par rapport aux années précédentes», se félicitera la légende du Borussia. Du tout bénéf’, en somme, pour Bensebaïni, désormais en quête de repos (mérité) et de farniente.

RACHID BELARBI