Alors que les prestations de Bensebaïni et d’Aït-Nouri, en Coupe du monde des Clubs notamment, font d’eux d’inamovibles piliers de la défense des Verts, rien n’est encore assuré pour Mandi et Atal à droite, tout comme rien n’est encore perdu pour Tougaï ou Farsi, les potentielles doublures qui aspirent à un plus valorisant statut.
Si un doute subsistait encore, le Mondial des clubs, qui se déroule actuellement aux Etats-Unis, a confirmé la place qu’occupe le duo des gauchers dans la hiérarchie des défenseurs. Étincelant face à la Juventus de Turin et parfaitement intégré au système de Pep Guardiola, Rayan Aït-Nouri a, ainsi, justifié la confiance de Vladimir Petkovic et mis définitivement fin au débat sur l’identité du titulaire sur le flanc gauche de l’arrière-garde des Verts.
Tout comme Ramy Bensebaïni, aussi à l’aise dans une défense plate que dans un système à trois, a validé de la plus convaincante des manières son statut de plus sûr axial actuel parmi tous ceux que compte la liste élargie du sélectionneur national. De fait, le patron technique de l’EN a résolu, à au moins 50 %, le «problème» de sa base arrière en perspective de la reprise des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 au mois de septembre.
À gauche, le débat est clos
Les Verts aborderont cette fenêtre Fifa avec deux rendez-vous capitaux face au Botswana et à la Guinée, mais aussi en vue de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 qu’abritera le Maroc en toute fin d’année civile. L’ancien driver de la Nati n’a, cependant, pas les mêmes garanties à droite, que ce soit dans l’axe ou sur le côté, surtout s’il est pris en considération le fait que le central droitier le plus indiqué pour être associé à Bensebaïni, à savoir Aïssa Mandi, n’offre plus cette assurance qui faisait de lui le premier choix à cocher sur la feuille de match.
Engagé, comme son compatriote Youcef Belaïli, en Coupe du monde des clubs avec l’Espérance de Tunis, Mohamed Amine Tougaï, n’a également rien d’une assurance tous risques. Bien que présent en sélection depuis déjà trois ans, l’ancien du NAHD n’a, en effet, jamais dégagé cette puissance et cette sérénité qui ferait de lui un incontournable de la défense des Verts.
Mandi -Tougaï : un choix par défaut
L’image d’un axial peu fiable, à la relance parfois hasardeuse et ne possédant pas vraiment un point fort capable de le différencier d’un éventuel concurrent lui colle, d’ailleurs, à la peau. Et ce ne sont certainement pas ses errances et ses hésitations face à Chelsea, lors du 3ème et dernier match de poule qui a acté l’élimination d’Ettaradji dès le premier tour du Mondial américain, qui feront changer d’avis tous ceux qui suivent avec acuité son parcours en club et en sélection.
A ce choix par défaut entre Mandi et Tougaï, le mentor des Verts pourrait, en parallèle, être amené à approfondir sa réflexion pour le poste de piston droit entre un Atal qui fait du surplace et un Farsi qui gagne en galons. Sa prestation et son but avec son équipe de Colombus Crew, dans la nuit du dimanche au lundi, face au leader de la Conférence est en Major Soccer League, Philadelphie, dit énormément de sa progression constante qui pourrait en faire un titulaire à part entière chez les Verts.
Farsi-Atal : La réflexion mûrit
Preuve de cette mue vers le mieux, la décision de Vladimir Petkovic de le titulariser lors de l’affiche de prestige à Solna face à la Suède alors qu’il avait à sa disposition un Youcef Atal en pleine possession de ses moyens. Entre un Mandi vieillissant et en perte de vitesse, un Tougaï combatif, mais peu rassurant, «Vlado» n’aura, par conséquent, pas le choix facile, tout comme il devra se creuser les méninges pour désigner la meilleure option pour le poste de latéral entre Atal et Farsi. Rien d’évident, en somme, comparativement à l’autre côté de la défense où le Citizen Rayan Aït-Nouri et le sociétaire du Borussia Dortmund Ramy Bensebaïni ont clos tout débat à gauche, à travers une prestance et une régularité de tous les instants.
RACHID BELARBI
