CDC : La coupe du monde à 1Md ne fait pas recette (Nazim Bessol)
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL A MIAMI, NAZIM BESSOL

A la veille du coup d’envoi de la première coupe du Monde des clubs à 32 équipes, l’engouement qui aurait dû accompagner cet évènement d’envergure n’est pas au rendez-vous. De notre envoyé spécial à Miami, NAZIM BESSOL
L’affiche Inter Miami – Al Ahly du Caire, (dans la nuit de samedi à dimanche) n’attire pas grand monde. Malgré les efforts de la FIFA qui a procédé à une baisse drastique du prix des billets, les supporters se font toujours aussi rares. Un désintérêt accompagné par une quasi absence de visibilité dans la ville de Miami. Il faut s’y prendre à plusieurs reprises pour parler football ou plutôt soccer. Seuls, quelques rares personnes croisées (souvent de la communauté latino) dans les nombreuses terrasses de la ville et ses alentours semble être au courant. Pour le reste, le football c’est l’équipe locale non pas celle de la star mondiale Lionel Messi Octuple ballon d’or, mais les dauphins du football américain, la fierté locale tout comme l’équipe de Hockey sur glace l’une des meilleure du pays et de la NHL. Selon le quotidien Marca américa, 25.000 places seulement auraient été vendues, alors que la capacité du stade est de 64.000 places. Pour pallier à une défection du public qui ferait tâche, la FIFA a pris des mesures drastiques, à commencer par le prix du billet.
Une chute progressive des prix
Le tarif de ce qui devait être un précieux sésame pour le match d’ouverture Inter Miami – al Ahly a été divisé par six en quelques mois. Il est passé de 300 à 50€ euros, sans pour autant susciter plus d’intérêt. « Les prix étaient vraiment élevés au départ, mais au fur et à mesure de l’approche du tournoi, nous avons assisté à une chute progressive du prix et aujourd’hui il ne vaut presque plus rien. J’avaient été sollicité par des amis qui souhaitaient venir à Miami pour leur prendre des places mais quand je leur avais annoncé les prix, ils ont abandonné l’idée. Aujourd’hui c’est moi qui insiste pour qu’ils viennent et je leur offre les billets de stade », nous raconte un jeune installé depuis deux ans à Miami.
Le système de prix dynamique à l’arrêt
Comme les compagnies aériennes, les voyagistes ou les loueurs dans l’immobilier estival, la FIFA avait prévu un système de prix dynamique. Une tarification gérée par un algorithme qui ajuste le prix selon la demande. Plus elle augmente, plus les prix s’envolent, à l’inverse, moins il y’a de demande et plus le prix est bas. Un système capable aussi, d’anticiper et de proposer des prix plus intéressants au vendeur. Mais par crainte de se retrouver avec des milliers de places et de pack privilège sur les bras, l’instance zurichoise a coupé dans le vif, les packs prémium sont « bradés » et proposé à partir de 750€. Les places pour les demi-finales sont affichées à 250 € au lieu de la fourchette initiale entre 850 et 1200€
Infantino persuadé que les « stades seront bien pleins »
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, qui se démène pour réussir sa première et maintenir les chiffres mirobolants annoncés, refuse de baisser les bras. Malgré des chiffres de vente en berne (25000 sur 63000), du Hard Rock Stadium de Miami, l’italo-Suisse veut rester positif. « Je suis convaincu que dès que le ballon commencera à rouler, le monde entier se rendra compte de ce qui se passe ici. Ce sera quelque chose de spécial », a-t-il indiqué. « On critique la FIFA si les prix sont trop élevés, si les prix sont trop bas, si nous faisons des promotions pour les étudiants… Quand j’étais étudiant et que je n’avais pas d’argent, j’aurais aimé que la FIFA vienne me voir et me dise : « Tu veux venir voir un match de la Coupe du monde ? » … Nous ne voulons pas de stades vides. je suis persuadé qu’ils seront bien pleins », a martelé le patron du football mondial. Une affirmation qui trouvera sa réponse dans quelques heure…
De notre envoyé spécial à Miami, Nazim Bessol
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