
A la veille de la finale de la CAN U20 – Egypte 2025, qui mettra aux prises l’Afrique du Sud au Maroc, on s’est rappelé le souvenir impérissable que c’est l’Algérie qui fut sacrée la première, lors de l’édition de 1978.
Il n’est pas question d’interroger le passé pour verser quelques larmes nostalgiques ou de se gargariser d’anciens exploits, mais c’est juste pour rappeler qu’en 1978 lors de la première édition de la Coupe d’Afrique des nations junior, l’ancêtre de la CAN U20 d’aujourd’hui (puisque la compétition a changé de mode, passant d’un mode d’élimination direct à une phase finale dans un pays hôte en 1991), l’Algérie avait été sacrée au bout de quatre étapes en huit matchs, aller et retour, contre différentes sélections du continent.
Aujourd’hui, pour accéder à la phase finale de la CAN, il faudra passer par l’étape du tournoi UNAF (Union nord-africaine de football), obstacle que l’Algérie n’a jamais réussi à surmonter depuis l’adoption de cette formule de qualification en 1991 !
En 18 éditions, l’Algérie n’a pris part qu’à une seule, celle qu’elle a organisé en 2013 et où elle a été éliminée dès le premier tour sous la conduite de Jean-Marc Nobillo. C’est dire qu’au niveau de cette catégorie, il n’y a pas de tradition et il y a surtout problème : pourquoi le football algérien n’arrive pas à se qualifier malgré tout le potentiel dont il dispose ?
Pourtant, la première nation à avoir inscrit son nom dans cette compétition continentale des U20 et gagné le premier titre mis en place par la Confédération africaine de football (CAF) en 1979, n’est autre que l’Algérie sous la conduite du défunt Abdelhamid Kermali qui aura le privilège de disputer le Mondial Japonais la même année à Tokyo, où les jeunes Fennecs avaient été éliminés en quart de finale par l’Argentine d’un certain Diego Armando Maradona, future championne du Monde. Et onze ans après, le même Kermali et son staff offriront à l’Algérie sa première CAN en 1990 à Alger.
Le football algérien récoltait alors, vers la fin des années 70 et durant les années 80, les fruits d’une réforme sportive mise en place en 1976-1977, mais aussi le travail de base mené par les clubs, notamment ceux connus pour la qualité de leur formation, allant des terrains vagues jusqu’à l’élite, le tout encadré par des techniciens et des dénicheurs de talents de qualité.
A cette époque, l’argent n’avait pas encore ‘’infesté’’ le football qui se nourrissait de véritables valeurs qui permirent aux juniors algériens de performer durant une décennie, entre 1979 et 1989, atteignant à trois reprises les demi-finales (1981, 1983 et 1989).
Ce qui est certain, c’est que les puristes attendent toujours des réponses sur cette problématique, surtout de la part de ceux qui détiennent le ‘’pouvoir’’ technique, et en particulier la Direction technique nationale (DTN) et le Collège national technique (CNT), et ceux qui ont l’expertise pour apporter les solutions opérantes.
En attendant de beaux jours pour les jeunes catégories, on rappelle les résultats de cette cuvée 1978 qui a dominé l’Afrique en huit matchs et permis à des joueurs comme Rabah Madjer, devenu quelques années l’homme à la Talonnade, à Chaâbane Merzekane, à Nacer Bouiche ou à Hocine Yahi, pour ne citer que ceux-là de faire la brillante carrière qu’ils ont réussi à faire.
Le parcours de l’Algérie en 1978 :
- Libye – Algérie (1 – 1 et 1 – 2).
- Tunisie – Algérie (1 – 2 et 0 – 0).
- Ethiopie – Algérie (0 – 0 et 0 – 1).
- Algérie – Guinée (2 – 1 et 2 – 3).