Moins attendue que celle de Ramy Bensebaïni face au Barça en Ligue des Champions, l’élimination de l’international algérien Farès Chaïbi avec l’Eintracht Frankfurt, dès les quarts de finale de l’Europa League, réduit à néant la représentativité algérienne en demi-finales des compétitions de l’UEFA.
Après le scénario cruel vécu par son aîné en sélection, quarante-huit heures auparavant, en quart de finale retour face au FC Barcelone de Lamine Yamal avec une passe décisive mais surtout un autogoal qui a anéanti le Borussia Dortmund et mis fin à sa compagne européenne, Farès Chaïbi a tout autant connu une fin de soirée déprimante, en se faisant éliminer à domicile à pareil stade de la compétition européenne. Le nul obtenu à Londres et ses récentes campagnes continentales faisaient, pourtant, de l’Eintracht Frankfurt un favori logique à la qualification en demi-finales de l’Europa League aux dépens des Spurs de Tottenham qui ne l’entendaient, néanmoins, pas de cette oreille.
Remplaçant au coup d’envoi de cette rencontre, qui a eu pour cadre le Deutsche Bank Park devant 57500 spectateurs, l’Algérien de l’Eintracht ne passera pas plus d’un gros quart d’heure sur le banc, avant d’être lancé dans cette gigantesque bataille physique par son entraineur, Dino Toppmöller, dès la 17ème minute de jeu en remplacement du champion du monde allemand, Mario Götze.
Lancé à la place de Götze
Son entrée fera du bien aux Aigles qui prendront, alors, la mesure des Londoniens sans pour autant parvenir à forcer le verrou mis en place par Ange Postecoglou puisque dès la 25’ Bahoya contrôla le ballon sur le côté droit avant de proposer un centre intéressant vers Chaïbi qui placera une jolie tête. Le gardien de Tottenham, Vicario, a même été obligé de se coucher légèrement pour capter le cuir. Présent dans les duels et utile dans la construction des manœuvres offensives, l’international algérien suivra, néanmoins, en bonne place l’ouverture du score, sur penalty, des Anglais par l’entremise de Solanke qui a trompé Santos, du droit, en tirant dans l’axe après un petit élan en deux temps pour donner un avantage déterminant aux visiteurs (43’).
La plus belle occasion des Allemands porte, d’ailleurs, la marque de Farès Chaïbi, peu après le retour des vestiaires (50’). Sur un coup franc, pratiquement dans l’axe aux 25 mètres, suite à une faute de Kulusevski sur Theate, l’ancien Toulousain s’en est, ainsi, chargé pour frapper d’un bel enroulé du droit et envoyer un ballon brûlant qui frôla le poteau droit de Vicario !
Dernier Algérien en lice
L’Algérien, sur le flanc gauche, servira dans la foulée Ekitike qui contrôla dos au but, mais ne peut se retourner pour tirer, la défense anglaise s’étant finalement tirée d’affaire en dégageant cette balle chaude (53’). En verve et certainement l’un des meilleurs de son équipe, le Lyonnais de naissance passera même tout près de l’égalisation à la 75’ quand, héritant en profondeur d’un bon ballon de Kristensen, il a repris instinctivement du droit de près, sans pour autant tromper la vigilance du keeper Vicario, auteur d’une belle parade pour éloigner le danger.
N’étant pas parvenus à revenir au score, Chaïbi et ses coéquipiers ont, finalement, été éliminés dès les quarts de finale, alors que les bookmakers en faisaient de légitimes favoris pour aller au bout et soulever cette Coupe de l’UEFA nouvelle version. Il n’en sera rien et Farès n’aura pas le privilège d’être le dernier Algérien encore présent en compétition européenne inter-clubs et le seul Fennec en demi-finales, cette saison, puisqu’à l’instar de son « grand frère » Ramy, éliminé par le Barça, son aventure s’est arrêtée en quart de finale de l’épreuve continentale.
