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ALG : Bensebaïni, un but d’exception

Après avoir fait le dos et encaissé les critiques de son ex-entraîneur à Dortmund, Nuri Sahin, de son directeur sportif, Lars Ricken, et même de la légende allemande, Lothar Matthaüs, le défenseur international, Ramy Bensebaïni, a d’abord répondu sur le terrain avant de lâcher ses vérités et justifier sa baisse de forme.

Dans un entretien posté par le Borussia Dortmund sur sa chaîne Youtube, le natif de Constantine a, ainsi, révélé qu’il avait pris le risque de jouer en étant malade afin d’aider son équipe au moment où le repos aurait été plus approprié. Sur cette période difficile, symbolisée par le limogeage de l’entraîneur Nuri Sahin et son remplacement par Niko Kovac, le défenseur latéral a, d’ailleurs, un avis très mesuré, mais tranché. «C’était un peu compliqué, parce qu’il y avait pas de résultat.
De plus, dès que je reviens de vacances, j’étais malade. Vraiment malade. Mais il fallait que je joue. Je n’étais, toutefois, pas en forme. Les mauvais résultats ont suivi, le coach Nuri (Sahin) qui se fait licencier… C’était très compliqué pour moi et pour le club. Ça aurait été mieux si je n’avais pas joué les deux matches contre Kiel et l’Eintracht Francfort, car je n’étais vraiment pas en forme et j’étais encore malade, mais je voulais aider l’équipe, être avec eux, être présent avec le groupe.»

Ses problèmes de santé, son erreur…

«Je ne sais pas si c’était une bonne décision de ma part, mais je l’ai fait parce que je voulais aider l’équipe. Avec du recul, je pense que j’aurais dû rester un peu sur le côté. Je reviens petit à petit après une période très compliquée pour moi, pour le club, pour les autres joueurs. Là, on revient petit à petit », confiait un Ramy très indulgent envers les critiques, notamment celles du « public (qui) vient regarder le match, mais (qui) ne sait pas ce qui se passe avant».
«Pour les supporters, si t’es sur le terrain, c’est que t’es à 100 %, voilà», caricature-t-il sans dramatiser. Désormais guéri et en forme, Bensebaïni savoure son petit chef d’œuvre technique face au Chakhtior Donetsk. «Je suis très content d’avoir gagné (3-1, ndlr) mais aussi content d’avoir marqué mon deuxième but en Ligue des Champions. C’était une soirée parfaite, on va dire », souligne l’ancien du PAC avant de décrypter son joli but.

Son chef-d’œuvre face à Donetsk

«Je reçois le ballon de la part de Jamie (Bynoe-Gittens, ndlr), j’essaye de pénétrer dans l’axe, je cherchais une solution, après comme j’avais vu que Gio (Giovanni Reyna, ndlr) était en face de moi, j’ai essayé de m’appuyer sur lui et avec sa qualité technique, il arrive à me retrouver derrière. Quand je suis devant le gardien, je voulais faire cette feinte pour voir comment le gardien allait réagir, mais comme il n’a pas bougé, je me suis dit, je la mets et j’ai réussi», détaillera l’Algérien, pas peu fier de la performance de son équipe, qualifiée pour la phase à élimination directe de l’UCL.
«On a fait un grand match, on a bien combattu ensemble, bien couru ensemble, bien fait les efforts. Je suis content de mon match, même si je pense que je peux donner plus, car j’ai confiance en mes capacités », dira-t-il encore à ce propos, avant de nuancer et de rappeler que sa plus grande joie, il l’avait connue avec les Verts.

La CAN-2019, la médaille, sa mère…

«L’équipe nationale, c’est vraiment une fierté. Depuis que j’ai commencé le foot, rejoindre l’EN a toujours été un objectif pour moi. Maintenant, j’y suis et tant mieux, car je l’ai mérité, j’ai travaillé dur, de par aussi mon sérieux sur et en dehors du terrain. Je suis juste fier de faire partie de la sélection », insistera un Bensebaïni dont les yeux ont brillé encore davantage dès lors qu’a été évoqué le triomphe au Caire, sous la coupe de Djamel Belmadi. «La CAN reste un souvenir incroyable.
On était injouable et on aurait battu n’importe quelle équipe. On rentrait sur le terrain pour jouer le match, mais on savait déjà qu’on allait gagner. C’est dire la confiance qu’on avait en nous. La médaille est chez moi. Ma mère voulait la garder, mais je l’ai reprise», assumera celui qui a, en parallèle, mis en exergue le rôle de cette même mère quand ça va moins bien, comme tout récemment. «Quand ça ne va pas, en fait, je n’aime pas trop parler. C’est ma mère qui me parle tout le temps, qui essaye de me remonter le moral. Sinon, personnellement, je n’aime pas trop parler, j’aime plutôt rester dans mon coin, dans ma bulle», notera-t-il.

RACHID BELARBI

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