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ALG : Le CR Belouizdad et le plafond de verre

LAFORDASSE

Les Coupes africaines interclubs 2024/2025 ont connu, ce week-end, le déroulement de la 6ème et dernière journée de la phase des poules avec le passage de trois clubs algériens aux quarts de finale sur les quatre représentants ayant disputé ce deuxième tour. En Ligue des Champions, le MC Alger, champion d’Algérie en titre, s’est fait quelques frayeurs avant d’aller composter son ticket qualificatif à Dar es-Salam,
en imposant le match nul (0 à 0) aux Tanzaniens des Young Africans.

Les Algérois seront les seuls représentants dans la plus prestigieuse des compétitions puisque le CR Belouizdad, malgré son carton, samedi, face au Stade d’Abidjan (6 à 0), a été éliminé avant cette dernière journée après sa défaite, en Afrique du Sud, contre les Orlando Pirates (1 à 2). En Coupe de la Confédération, tout s’est bien déroulé pour nos deux équipes, l’USM Alger déjà vainqueur de cette épreuve en 2023, et
le CS Constantine qualifié avant même la dernière journée. Il y a de quoi en être fier.

Le bilan de nos clubs est donc satisfaisant, mais il faut dire que seul le Chabab n’arrive toujours pas à transpercer le plafond de verre pour la cinquième année consécutive. Champions d’Algérie durant quatre saisons consécutives de 2019 à 2023 et vice- champions lors de la saison 2023-2024, les Belouizdads ne sont jamais parvenus à se hisser dans le dernier carré de la Ligue africaine des Champions (LDC), et ce, en cinq tentatives. Et pourtant, le club de Laâqiba ne manque pas de ressources tant financières qu’humaines.

Il est le plus gros budget du championnat professionnel algérien, pourtant il n’a pu atteindre qu’à deux reprises les quarts de finale avant d’être éliminé, en 2022, par les Marocains du Wydad Casablanca (0 à 1 et 0 à 0) et, en 2023, par les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns (1 à 4 et 1 à 2). Pour les autres éditions de 2020 – 2025, le club algérois est resté sur le quai dès la phase des poules, illustrant un véritable gâchis qu’il serait intéressant d’en étudier les raisons malgré de grosses ambitions affichées à chaque fois.

Pour certains analystes, si le CRB n’y arrive pas, c’est parce qu’il n’est toujours pas parvenu à se doter d’une forte personnalité continentale, lui permettant de gérer les temps faibles à des moments critiques de la saison. D’ailleurs, le club n’a toujours pas trouvé le bon coach, justement, capable de lui inculquer cet ADN qui lui manque. L’instabilité technique en est pour beaucoup. En cinq ans, le banc de touche a vu passer huit entraîneurs : Franck Dumas, Zoran Manojlovic, Marcos Paqueta, Nabil El-Kouki, Sven Vandenbroeck, de nouveau Marcos Paqueta, Corentin Martins et Abdelkader Amrani.

Plus encore, sur le plan administratif, le patron de Madar, Amara Charaf-Eddine, a dû consommer plusieurs managers et présidents : Saïd Allik, Mohamed Abrouk, Mohamed Benlhadj, Mehdi Rabehi, sur une période de cinq ans et sur le plan de l’effectif qui n’a cessé de changer, sans trouver l’alchimie nécessaire à l’échelle continentale. En somme, le CRB a des allures d’un PSG qui domestiquement domine, mais qui n’arrive toujours pas à accrocher cette Ligue africaine des Champions depuis 2010.
– LAFORDASSE

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