. CAF : Des amendements proposés hors du temps | Foot Afrique
AfriqueCAFLes infos

CAF : Des amendements proposés hors du temps

NAZIM BESSOL

A moins de six mois de l’assemblée générale élective de la Confédération africaine de football (CAF), présidée par le Sud-africain, Patrice Motsepe, les grandes manœuvres commencent.

L’assemblée générale ordinaire de l’instance prévue (?!) le 10 octobre prochain à Kinshasa (RD Congo) devra se prononcer sur une série de proposition d’amendements de plusieurs associations membres (Niger, Mauritanie, Liberia, Comores, Botswana, Somalie), qui souhaitent revenir sur la limite d’âge fixée à 70 ans, pour les candidats à la présidence de l’instance et les membres du Comité exécutif (article 18, al 9).

Tout comme elles, elles proposent aussi de supprimer « les regroupements actuels de l’Union zonale utilisés pour l’élection des membres africains du Conseil de la FIFA », contenus dans l’article 18, paragraphe 13 (a) des Statuts de la CAF. Elles sont rejointes par les Fédérations nigérienne, gabonaise et équato-guinéenne.

Ainsi, neuf ou plutôt huit associations (la Guinée Equatoriale a saisi officiellement le secrétaire général de la CAF pour démentir son implication et prendre ses distances avec ces propositions), représentantes de quatre des six zones de la CAF, souhaitent porter cette double modification.

Pour quelles raisons ? Les réponses sont rares même si certains s’aventurent à donner des explications, sans aucune maîtrise du sujet. En revanche, on peut dire que si ces amendements proposés sont votés le mois prochain, la CAF acterait une régression sans pareil, et conforterait l’image d’une institution ou le copinage, les petits arrangements entre amis restent l’alpha et l’oméga de la politique de l’institution.

Elle maintiendrait certains dinosaures (4 mandats et plus), au moment même où le football a besoin d’un nouveau souffle dans un continent où la jeunesse constitue la plus grande des richesses.

La suppression de la limite d’âge placerait l’Egyptien Hani Abu Rida, membre du Conseil de la FIFA (71 ans) en pole position. Tout comme elle permettrait à l’ex-candidat l’Ivoirien Jacques Anouma (sans activité au sein de leurs fédé) et le Sud-africain Dany Jordaan, tous deux âgés de 73 ans, d’être à nouveau éligibles. Ce dernier ayant cédé sa place à son compatriote à la tête de la CAF.

Mais, alors que le calendrier électoral impose une lecture liée au prochain scrutin, les effets de la suppression du découpage linguistique zonale garant d’une représentativité de l’ensemble des six zones de la CAF, porteraient un sérieux coup à cet équilibre au niveau du Conseil de la FIFA.

La zone UNAF, perdrait quasi automatiquement un de ses deux représentants. L’équilibre existant actuellement devrait sauter pour profiter aux trois grandes zones UFOA (A et B) et la COSAFA qui pourraient propulser plusieurs représentants. Est-ce la solution recherchée à 6 mois des élections ?

Le spin doctor à l’origine de cette nouvelle carte devrait y répondre au plus tard le mois prochain à l’issue de l’assemblée générale qui risque pour des raisons sanitaires d’être déplacée au Caire.

NAZIM BESSOL

LE + D’INFO
En 2022, le président de la Fédération Zambienne de Football Andrew Kamanga avait transmis une proposition d’amendement pour une redistribution plus équitable des sièges des représentants africains à la FIFA (soit un siège par zone), mais aussi pour un retour à un Comex à 13 membres au lieu des 21. Une proposition ignorée puis inscrite à l’ordre du jour de la 44e AG de la CAF, avant d’être finale- ment retirée.
-NB

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité