Coach à l’impopularité record auprès des supporters qui craignent que leur équipe «ne joue pas comme prévu» et se contente d’un football basique où les balles longues balancées vers l’avant sont le prin- cipe fondateur, Youcef Bouzidi n’est pas tellement sûr de débuter la saison sur le banc du Mouloudia d’Oran qu’il a conduit, faut-il le rappeler, à un main- tien miraculeux en juin dernier. Mais si presque tout le monde est d’accord à Oran sur le fait que l’actuel patron technique des Rouge et Blanc ne passera pas l’automne à son poste, deux tendances s’opposent aussi bien sur la place publique qu’entre les quatre murs du vestiaire.

Certains prêtent au coach l’intention de démission- ner avant même que les trois coups du prologue
de l’exercice 2024-2025 ne tonnent dans le ciel de la LFP. « ll craint de faire les frais d’un recrutement anarchique et de devoir constater les dégâts après qu’il soit trop tard. Et comme il vient d’encaisser trois mois de salaires (juillet, août, septembre), soit un milliard auquel il ne manque que 10 millions de centimes, il songerait sérieusement à jeter l’éponge et à garder une certaine crédibilité avant qu’il ne soit limogé après deux ou trois journées de L1 » laisse- t-on, ainsi, entendre au sein même de la bâtisse mouloudéenne.

L’autre courant évoque, plutôt, une fin de mission qui devrait lui être signifiée dès la mi-octobre par
le membre du conseil d’administration et véritable patron actuel du club, Ahmed Belkacemi. «Un limogeage devrait l’arranger davantage qu’une démission vu qu’il aura en plus des indemnités de départ. Et comme il lui reste un an de contrat, soit jusqu’en juin 2025, il peut facilement aspirer à toucher au moins un semestre complet soit presque deux milliards de centimes, ce qui n’est pas rien !», commentera un habitué du village méditerranéen, où la direction d’Hyproc a établi son QG.