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ALG : Petkovic à Monrovia amoindri !

RACHID BELARBI

Réaliste sans pour autant rassurer en matière de jeu, la sélection nationale a passé sans encombre le test Equato-guinéen, en dépit de certains choix de Vladimir Petkovic.

A Monrovia dès ce soir (dimanche) l’équipe nationale devra montrer plus de certitudes et de conviction pour bonifier ce prologue victorieux et prendre déjà une option sur la qualification. L’éternel dilemme du verre à moitié vide ou à moitié plein. Retenir la terne première période ou la seconde, un tantinet plus intéressant ? S’attarder sur l’absence d’un véritable circuit préférentiel ou mettre en exergue le résultat final ? Evoquer les incohérences technico-tactiques enregistrées lors des 60 premières minutes ou relever les réajustements réussis de la dernière demi-heure ? Face à une Guinée-Equatoriale qui n’a jamais fait planer la menace sur Miloud Hadefi, Vladimir Petkovic a autant perdu le pari sur certains choix qu’il a eu la main heureuse après la pause. Titulariser Aïssa Mandi sur le flanc droit de la défense au moment où il avait le choix de lancer Youcef Atal, qu’il a lui-même défendu et dont il a justifié la présence, illustre, ainsi, parfaitement le paradoxe Petkovic.

Des choix qui demandent des explications 

Tout comme il avait insisté pour garder Mohamed -Amine Amoura et Rayan Aït Nouri sous la main, les emmener à Oran avant de les libérer le week-end car finalement convaincu de leur inutilité au sein du groupe, le patron technique des Verts a dû se résigner à s’autocorriger peu après l’heure de jeu, ce qui est déjà bon signe. Les entrées de Yassine Benzia en remplacement d’un Ismaïl Bennacer encore une fois décevant et d’Amine Gouiri à la place d’un Baghdad Bounedjah généreux dans l’effort mais sans apport technique enjolivent, d’ailleurs, son coaching réparateur autant qu’elles laissent des regrets par rapport au temps perdu entre-temps à proposer du grand n’importe-quoi en matière d’animation offensive.

La maladresse offensive qui n’explique pas tout 

Les incroyables ratages de près de Saïd Benrahma et de Yassine Benzia ont, en parallèle, certes contribué à ombrager le tableau et à réduire le goal-average positif des Verts à seulement deux unités, mais ils n’expliquent pas tout du manque d’idées et de percussion de l’équipe nationale lors des trois quarts du temps réglementaire. Ayant choisi délibérément de ne pas s’attarder à Oran au-delà du match disputé jeudi soir, le staff technique s’est, par ailleurs, penché dès le lendemain sur les correctifs à apporter en vue du second rendez-vous de cette fenêtre internationale qui pointe déjà à l’horizon.
Le moral forcément au plus haut après une soirée globalement réussie dans un stade Miloud Hadefi totalement acquis à leur cause, en dépit de cette indélicatesse collective chronique de siffler inintelligemment l’hymne national de l’adversaire, les coéquipiers de Houssem Aouar ont, à ce sujet, le chemin de l’entraînement dès vendredi matin dans leur cocon du Centre technique national de Sidi-Moussa.

Une coupure d’une demi-journée

Comme en pareille circonstance pour une séance qui intervient quelques heures seulement après une sortie officielle, le patron technique de l’équipe nationale a scindé son groupe en deux. Le premier composé des joueurs qui ont débuté la partie de la veille et qui ont eu droit à un décrassage en salle, alors que le second groupe s’est entraîné durant heure et quart sur le terrain synthétique dudit Centre technique national. Optant pour un management aéré, Vladimir Petkovic a, par la suite, accordé un quartier libre de quelques heures à ses joueurs, question de leur permettre de se ressourcer auprès des leurs avant d’embarquer pour le Liberia, ce dont ont évidemment profité les coéquipiers de Ramy Bensebaïni pour changer d’air et couper, momentanément, avec les exigences du haut niveau international.

Des changements imposés 

La logique voudrait qu’en parallèle à la critique de match qui accompagne généralement l’analyse vidéo, le coach soit en mesure de faire, à son tour, un mea culpa à même de reconnaître les éventuelles erreurs de casting et le choix du système qui n’a pas marché. Car aborder le test libérien, en extra muros, avec le même onze qui avait débuté jeudi soir n’aura, après réflexion, pas le même impact final que si Petkovic venait à y apporter les retouches nécessaires afin de le conduire à un résultat collectif semblable à celui avec lequel l’équipe nationale a terminé son match face à la Guinée-Equatoriale. C’est, d’ailleurs, à cela que servent une analyse et une lecture à froid. A condition, a fortiori, d’être plus ambitieux que réaliste.

RACHID BELARBI

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