Avec une victoire et une défaite en éliminatoires de la Coupe du monde, Vladimir Petkovic aura l’occasion de bonifier son bilan en matches officiels à la faveur de ce double rendez-vous de la rentrée 

En accueillant la Guinée Equatoriale ce jeudi au stade Miloud Hadefi d’Oran, le sélectionneur national aura certainement à cœur d’entamer victorieusement l’aventure devant mener les Verts à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Face à la 88ème sélection mondiale, Petkovic voudra, en premier lieu, commencer de la meilleure des manières en s’assurant les points mis en jeu à domicile, avant de tenter de doubler la mise quatre jours plus tard à Monrovia, face au Liberia. Cela ouvrira la voie de la qualification au tournoi biennal et rassurera, notamment, sur l’état de forme de l’EN qui aurait, alors, parfaitement tenu son rôle face à des Equato-guinéens et des Libériens considérés, à juste titre, comme des sans-grades du continent.

Bonifier son bilan inaugural

C’est que le natif de Sarajevo garde toujours en mémoire ses débuts ratés en compétition officielle sur le banc des Fennecs quand la Guinée était venue s’imposer au stade Nelson Mandela de Baraki, le 6 juin dernier (1-2) en éliminatoires du Mondial-2026. Et s’il est vrai que sa formation a su inverser la tendance 72 heures plus tard à Kampala d’où elle a ramené une victoire qui lui a permis de garder la main dans sa poule G, il n’est pas tout à fait faux qu’il lui faudra, désormais, enchaîner avec succès dans ce nouveau challenge, bien moins relevé, mais tout aussi indécis dans un groupe F largement à sa portée et qui compte également les Eperviers du Togo comme troisième adversaire.
Au moment où les (presque) 40.000 spectateurs annoncés pour la réception de la sélection drivée par Juan Micha s’époumoneront pour reprendre en chœur Qassaman, Vladimir Petkovic aura, de fait, au moins deux objectifs indissociables en tête : éviter de se prendre une nouvelle fois les pieds dans le tapis à domicile en soignant ses débuts dans cette course au ticket qualificatif au tournoi marocain.

Prendre une option sur la qualif’

A ce souci majeur de bien débuter se greffera, automatiquement, une troisième visée liée à l’esthète et à l’impression générale que doit désormais dégager une équipe qu’il connaît maintenant bien. Dans une ville où le beau jeu est une tradition, le public attend, en effet, des Verts une victoire et une belle production. Vaincre et convaincre installerait, d’ailleurs, non seulement les protégés de Petkovic déjà en tête de leur groupe mais nouerait tout autant une nouvelle relation de confiance qui pourrait bien suggérer au coach croate de s’installer dans la durée à Oran et de profiter du motivant climat qui y règnerait.
D’autant plus qu’un retour victorieux au stade Miloud-Hadefi après la belle expérience de la triplette amicale sous Djamel Belmadi face à la Guinée, le Nigeria et le Mali il y a de cela deux ans permettrait au patron de l’EN de baliser le terrain pour y accueillir le Togo en octobre et le Liberia en novembre dans la même compétition qualificative à la CAN 2025.
Clin d’œil au destin Les finalités ne manquent, en somme, pas pour Vladimir Petkovic pour faire de sa première virée à Oran une expérience exaltante qui l’amènerait jusqu’à s’offrir le scalpe des briseurs de rêves de son prédécesseur, tombé à la stupéfaction générale et en toute incrédulité lors du premier tour d’une CAN camerounaise de funeste mémoire face à d’inconnus Equato-guinéens. Une défaite amère qui mit fin à l’historique 2ème meilleure série d’invincibilité internationale de 35 rencontres qui avait fissuré puis sonné le début de la ruine de l’œuvre belmadienne. Gagner jeudi serait peut-être un détail arithmétique dans la longue carrière de Petkovic, mais cela signifierait beaucoup pour le nouveau patron de l’EN qu’il est.

RACHID BELARBI