. ALG : Petkovic, un discours sans la méthode | Foot Afrique
Les infos

ALG : Petkovic, un discours sans la méthode

Bien qu’assez logique dans son ensemble, la liste dévoilée jeudi par Vladimir Petkovic compte quelques bizarreries que sa faible rhétorique n’a pu réparer. Du moins, dans la forme.

Ceux qui s’attendaient à ce que le successeur de Djamel Belmadi aille au fond des choses, explique sa ligne de conduite, argumente ses choix ou justifie ses prises de positions pourront repasser. Le débat interactif n’a, désormais, plus droit de cité entre les murs de l’EN où seule une description sans précision est validée par son actuel patron pour évoquer le fil conducteur de sa philosophie sans concept clair.

Aucun éclaircissement convaincant n’est, ainsi, venu donner du poids à l’argumentaire très léger du conférencier, lequel s’est, comme à son habitude depuis qu’il a pris en main l’EN, distillé des lapalissades et des généralités qui n’apportent aucun élément informatif au débat. Morceaux choisis : « Tous les joueurs sont sélectionnables, qu’ils jouent en Algérie, en Europe ou en Australie. Le principal c’est que ça soit les meilleurs, et qu’ensuite ensemble ils forment une équipe soudée vers un but commun » avait, à ce sujet, avancé Vladimir Petkovic au cours de son point de presse tenu à la salle des conférences du stade Nelson Mandela.

« J’ai dû faire avec les joueurs disponibles »

Ou encore : «Nous avons choisi des joueurs qui sont adaptés à la manière dont on veut jouer. Il y a des anciens et des nouveaux que l’on veut voir. Le plus important, c’est d’avoir des joueurs qui donnent tout pour gagner, dans un groupe soudé et uni» ,soulignait le sélectionneur en mettant en exergue le fait d’avoir «dû faire avec les joueurs disponibles». Raison invoquée ? «De nombreux joueurs ont des problèmes liés aux transferts, changements de clubs ou blessures. Les 26 qui sont là sont prêts à tout donner et à gagner les deux matchs que nous allons disputer», a-t-il assuré. Le patron technique des Verts n’a, cependant, pas élucidé l’intrigante absence de Farès Chaïbi, pourtant intenable avec l’Eintracht de Frankfurt, ni révélé en substance la teneur de sa discussion avec son capitaine Riyad Mahrez, se contentant d’un discours policé et sans nouveauté.

« Mahrez mérite mon respect »

« Mahrez est un joueur qui a tellement fait pour l’Algérie qu’on se doit de le respecter. Il est important pour l’équipe mais pour moi aussi. Il peut toujours apporter à l’équipe sur le terrain et aussi hors du terrain où il peut venir en aide aux jeunes », rappellera un Petkovic tout aussi pauvre en élément instructif pour justifier la première cape d’Amir Sayoud à 34 ans. « Amir Sayoud est un joueur expérimenté avec des qualités techniques exceptionnelles, il sait aussi être décisif avec des buts et passes.

A lui maintenant de faire ce qu’il faut sur le terrain, comme tous les joueurs et aussi le staff », lancera l’ancien driver de la Suisse sur un ton peu solennel. Appelé à assurer aux Verts une entrée réussie dans les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 qui débuteront, au stade Miloud-Hadefi jeudi prochain face à la Guinée-Equatoriale, huitième de finaliste de l’édition ivoirienne, le sélectionneur national a, par ailleurs, fait montre d’une confiance mesurée, quand bien même il n’a aucunement évoqué les éventuels points forts ou faibles de cet adversaire, ni de ceux du second de cette semaine internationale, en l’occurrence le Liberia.

« On préparera le Liberia à Alger »

«Les deux matchs ne seront pas faciles mais nous sommes confiants. Nous savons que nous avons les armes pour gagner et dominer. Les deux matchs seront différents, le deuxième sera au Liberia sur terrain synthétique, mais nous avons le temps pour bien le préparer», résumera Petkovic qui a, en outre, confirmé que l’EN ne fera qu’un rapide aller-retour à Oran, juste le temps d’y disputer le premier match face aux Équato-guinéens, avant de revenir vers Alger et le cocon de Sidi-Moussa pour y préparer le test libérien. Il y avait pourtant matière à expliquer cette manière de ne faire d’Oran qu’une escale alors qu’une rencontre officielle y est programmée. Mais, sans surprise, Vladimir Petkovic s’est résolu à faire le minimum, en matière de communication.

RACHID BELARBI

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité