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ALG : Qui pour gérer les joyaux du foot national ?

LAFORDASSE

L’homologation par la Confédération africaine de football (CAF) de sept stades algériens (5- Juillet -1962, Nelson -Mandela, Ali -La -Pointe, 19 -Mai -1956 d’Alger, Chahid Hamlaoui de Constantine, Miloud-Hadefi d’Oran et Hocine -Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou, en attendant celui de Mustapha -Tchaker de Blida dont les travaux de remise à niveau sont en finition a apporté un immense plaisir aux ama- teurs de la balle ronde. En parallèle,cela représente une indéniable source de fierté et un message fort à la CAF qui avait succombé au travail de coulisses et mani- festé sa préférence pour le Maroc dont les stades sont encore en chantier pour la CAN- 2025.

Il ne s’agit nullement d’une surprise et encore moins d’une nouvelle donne puisque ces huit stades constituaient la force de frappe du dossier de candidature de l’Algérie pour l’organisation des CAN -2025 et 2027. Après le succès du CHAN- 2022, notre pays était le seul à proposer non seulement les six enceintes exigées par le cahier des charges de l’instance du Caire, mais le dossier algérien proposait deux autres en option : Aït -Ahmed de Tizi-Ouzou et Chahid Mustapha -Tchaker de Blida. C’est dire les possibilités que détient l‘Algérie en matière de stades de haut standing, mais dont la gestion pose toujours problème.

Le dernier scandale du Nelson Mandela Stadium lors du match de Ligue des Champions MC Alger – FC Watenga et le limogeage du directeur de l’Office du complexe olympique (OCO), Mohamed- Boudiaf pendant même ce match témoigne de l’ampleur du défi que constitue cette gestion des enceintes sportives et leur rentabilité. En effet, l’heure de l’hyper financiarisation du football, la problématique posée depuis des lustres demeure la même : doit-on continuer à gérer nos stades, notamment les tout derniers ou ceux réhabilités aux standards internatio- naux, comme on l’a toujours fait jusqu’à ce jour ? Peut-on accepter de retomber dans les mêmes travers et se contenter d’effets d’annonce et de discours à forte connotation populiste ?

Pourtant, l’heure est plus à l’obligation d’un saut qualitatif pour voir nos enceintes sportives au même diapason de ce qui se fait de mieux ailleurs. Il est temps donc de confier les stades, qui sont des entités économiques capables de générer des ressources, à des compétences avérées  à ne pas confondre avec les réputations surfaites, pour en faire de véritables lieux de spectacle, de toutes sortes d’activités et de vie tout simplement. Un stade ne se résume plus depuis belle lurette au simple terrain de jeu, c’est un lieu de vie qui regroupe une panoplie d’autres activités. C’est un Musée que l’on visite, en payant son ticket, et où on immortalise des pho- tos dans les vestiaires des joueurs.

Un stade, c’est aussi un lieu où du busness est généré, des marchés conclus ou discutés par des entreprises qui louent des loges à l’année. L’instauration d’un système d’abonnement assure déjà une rente avant même le début d’une sai- son, ce qui permet de fidéliser un public, instaurer une spatialisation des tribunes. Un stade, ce n’est pas un vol homogène où il n’existe pas de business classe ou première. Le prix unique (300 DA) et pour toutes les tribunes, cela n’existe nulle part ailleurs ! Il participe à dévaloriser le championnat, ne couvre même pas les coups d’exploitation sur les 90 minutes et encore moins les dégradations occasion- nées régulièrement.

Un stade, c’est aussi de l’animation avant, pendant et après un match, c’est aussi du merchandising, avec des boutiques dédiées au club ou à la sélection nationale, des services multiples, du confort et des commodités, pour en faire également un espace de convivialité et de détente. Un stade, c’est aussi un système de billetterie efficace et accessible à partir d’une plate- forme qui rend la vie facile aux supporters et aux gestionnaires. Ce sont aussi des portes qui s’ouvrent toutes et à l’heure, un parking accessible et astucieusement aménagé, une organisation efficace aux alentours du stade pour faciliter la canalisation des supporters, et surtout les fans des équipes adverses.

On peut décliner comme ça tout un manuel sur comment gérer un stade aux normes modernes et internationales admises, comme c’est le cas au Qatar, en Europe ou ailleurs. Il suffit d’une volonté et des compétences car les moyens sont là ! Nos stades n’ont surtout pas besoins de populistes !

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