De retour en France, dans le plus algériens des clubs de Ligue 1, le milieu de terrain Haris Belkebla a mis à profit sa présentation officielle par le SCO Angers pour rappeler à Vladimir Petkovic qu’il pourrait constituer une intéressante alternative dans l’entrejeu de l’EN.

On savait qu’il ne ratait aucune occasion pour montrer ce dont il est capable de faire. Alors qu’il répondait aux questions des médias angevins au détour de la conférence de presse de sa présentation par son nouveau club employeur, Haris Belkebla a utilisé à bon escient « le jour du pardon » entre le sélectionneur national et l’habituel capitaine Riyad Mahrez pour rappeler qu’il pourrait lui aussi bénéficier de l’indulgence et de la clémence du patron technique des Verts pour réintégrer, lui aussi, la sélection. Mesurant parfaitement le fait que revenir en France lui offrirait désormais une meilleure visibilité que la deuxième division saoudienne où il s’était perdu avec le club d’Ohoud, la dernière recrue du club de Saïd Chaâbane a été très claire à ce propos.

En France pour une meilleure visibilité

«Je suis un compétiteur, tant que je suis dans le circuit du monde professionnel, j’aurai toujours dans un coin de ma tête la sélection nationale. J’ai eu cette opportunité de revenir en France, en Ligue 1, je vais tout faire donc, travailler, faire de bonnes performances pour, pourquoi pas, un jour réintégrer cette équipe» a, en effet, lancé le conférencier, sourire en coin. Quelques minutes auparavant, l’ancien Brestois revenait, non sans détails, sur les raisons et contexte de sa signature à Angers.
«Ça fait déjà un petit moment que j’ai eu le président directement au téléphone. Ça fait au moins un mois. On est resté en contact car il y avait d’abord mon histoire avec la FIFA qui devait se régler. C’est pour cela que ça a pris un petit peu de temps. Au final, j’ai senti un réel intérêt du club, c’est ce qui m’a vraiment motivé de signer dans ce club», révélait tout simplement un Haris Belkebla toujours marqué par sa mésaventure en Arabie Saoudite.

«Réintégrer l’équipe nationale, un jour…»

«Après la Ligue 1 et Brest, j’avais envie de changer d’air. J’ai eu cette opportunité en Arabie Saoudite, je suis arrivé à un certain âge et il fallait penser à l’après-carrière. Or, j’ai eu plus de six mois de retard de salaire. On n’en voyait pas la couleur. C’est pour cela que j’ai cassé mon contrat et j’ai fait appel à la FIFA pour le rompre. Après, j’étais plutôt indécis, je ne savais pas trop quoi faire. J’ai eu cette opportunité et j’ai senti qu’on comptait sur moi. D’où mon engagement» rappellera celui qui avait raté l’épopée africaine de la bande à Belmadi en Egypte, en 2019, d’une bien singulière façon.
Et bien qu’il ait raté la préparation d’intersaison avec son nouveau club, Belkebla affirme être déjà prêt à en découdre. «Je me suis préparé de mon côté avec des spécialistes du physique, en région parisienne. Je suis quelqu’un de sérieux. Je suis d’Aubervilliers et comme j’ai de la famille dans le club qui est en N2 (4ème échelon), j’ai fait la reprise avec eux pour être avec un groupe, des amis. On a bien bossé. J’espère jouer très prochainement, surtout après avoir entamé l’entrainement avec le groupe», indique-t-il.

«Les Algériens ont facilité mon adaptation»

Et d’ajouter : «Je connais bien la Ligue 1 pour y avoir fait plusieurs saisons. Je suis quelqu’un qui court beaucoup, qui aime répéter les efforts, récupérer les ballons. C’est dans ce secteur précis que j’espère apporter un plus à l’équipe. Je peux m’adapter et jouer en 6, 8 ou 10 bien que je sois milieu récupérateur». Et s’il s’est parfaitement fondu dans le moule angevin aussi rapidement, le milieu de terrain de 30 ans le doit, entre autres, au parfum DZ qui enivre le vestiaire. «C’est sûr que le fait de savoir qu’il y a des joueurs algériens dans le club a été une motivation supplémentaire. Je connais pas mal de joueurs ici, ce qui a facilité mon adaptation. J’avais déjà échangé avec eux avant et j’espère qu’on fera de bonnes choses cette saison ensemble», précisera, à ce propos, Haris Belkebla, avec le sourire. Comme toujours.

RACHID BELARBI