Buteur et passeur décisif, Amine Gouiri a entamé avec force et fracas sa nouvelle saison sous le maillot du Stade Rennais.
Comme lui, de nombreux Verts ont confirmé leurs statuts au moment où certains ont déçu. Meilleur joueur de l’éclatante victoire des siens, pour leur entrée en scène très attendue, Amine Gouiri a, ainsi, fait très mal à son club formateur. Intenable, per- cutant, buteur puis passeur, l’attaquant international a fait forte impression au Roa- zhon Park. Titulaire, l’ancien Niçois s’est, d’ailleurs, rapidement illustré dans ce match en allumant le keeper lyon- nais, Lucas Perri, dès la 10e minute de jeu, avant de gêner considérablement l’équipe de Pierre Sage à travers ses incursions et son entente quasi parfaite avec Ludovic Blas. Profitant intelligemment d’une bourde monumentale de Moussa Niakhaté, à la 21e minute, il s’en allé, ensuite, effacer le même Perri d’une subtile feinte du corps avant d’offrir, du droit et dans un angle fermé, à Rennes, deux buts d’avance et une sérieuse option pour la victoire finale.
Il a démoli l’OL à lui tout seul
Laissée sur la pelouse jusqu’au bout, ce qui en dit long sur la confiance qu’a en lui son entraîneur, Julien Sté- phan, l’ancienne légende des jeunes catégories de l’Equipe de France (48 buts en 73 sélections) offrira même le but du 3-0 à son coéquipier, Meister, rentré trois minutes plus tôt, en le lançant astucieusement en profondeur (90 e +1). Cette prestation de haut vol vaudra à l’attaquant international la meilleure note de cette rencontre plaisante entre deux valeurs sûres du championnat de France. Une Ligue 1 que Aïssa Mandi connaît sur le bout des doigts, tout comme il connaît à la perfection le stade Auguste Delaune, où il avait passé sept saisons (2009- 2016) et signé son retour, huit ans après l’avoir quitté pour l’Espagne. Titulaire dans l’axe du LOSC, le défenseur éminemment centenaire (97 sélections) a fait le job et dégagé beaucoup de sérénité, à l’inverse de son baptême du feu sous le maillot lillois, à Istanbul, le mardi précédent, lorsqu’il avait été expulsé face au Fenerbahçe de José Mourinho, quelques minutes seulement après son entrée en jeu.
Boudaoui, la force tranquille
Titulaire à Auxerre avec l’OGC Nice, Hichem Bou- daoui a également fait par- ler son vécu et sa maturité dans le jeu, en dépit de la défaite concédée à l’Abbé Deschamps, dans les ultimes souffles de cette rencontre inaugurale (2-1). Mobile et disponible dans l’entre jeu, l’ancien du Paradou a fourni une énorme débauche d’énergie, sans pour autant parvenir à porter son équipe, piégée en toute fin de match sur un dégagement du gardien Donovan Léon converti en but de la victoire par Lasso Coulibaly (90 e +5). Dans le registre «déceptions», en revanche, de nombreux Verts ont sombré dans ce prologue du championnat de France, à l’image du Lyonnais Saïd Benrahma, presque inexistant en Bretagne. Sans rythme, ne parvenant jamais à faire la différence sur son côté gauche et incapable de créer le moindre décalage, l’ancien buteur de Brentford aura été un véritable fardeau pour son équipe tout au long des quatre-vingt-dix minutes qu’il aura passées sur le terrain.
Brahimi à la peine
Sous le maillot niçois, Bilal Brahimi était le second algé- rien titulaire aux côtés de Bou- daoui, sans pour autant avoir le même impact sur la ren- contre. L’ex-Brestois n’aura, d’ailleurs, presque rien réussi de bon jusqu’ à son rempla- cement à la 64 e minute par Lotomba. Lancé par Franck Haise, soixante secondes plus tard à la place de Cho, le jeune Badreddine Bouanani n’a, lui aussi, pas vraiment pesé dans la balance, se montrant peu entreprenant dans cette dernière demi-heure. A Angers, Himed Abdelli, titulaire à la droite d’une attaque bipo- laire, est lui aussi passé à côté de son match face au RC Lens. Pas en mesure de tenir son rôle ha- bituel de déclencheur des ma- nœuvres offensives, le milieu de terrain international aura finalement été aussi efficace et percutant que son coéqui- pier et compatriote, Zinedine Ferhat, resté… sur le banc du début à la fin.
RACHID BELARB
