Une étoile est née au Cameroun. Document à l’appui (le tableau des combats avec la catégorie), certains sites ont raconté l’histoire du jeune algérien, Hezil Oussama Abdelhak, qui est devenu champion d’Afrique du judo (cadets – 66 kg) à Yaoundé, au Cameroun, en battant l’Egyptien El-Sayed. Dans le tableau final, Oussama s’est défait de l’enfant du pays de Mebenga (Cameroun). Toutefois, selon ces médias, le mérite revient au seul jeune judoka, à ses parents et à son entraîneur, qui ont financé le voyage. Sans aucune communication, la Fédération de judo ayant décidé de ne pas envoyer nos jeunes à ces championnats d’Afrique.
L’information ayant fait le buzz, elle refera un (re) buzz, lorsque l’Agence Algérie Presse Service (APS) annonce, deux jours plus tard, que Abdelhak Oussama Hezil a décroché la médaille d’or dans la catégorie des juniors des moins de 66 kilos contre l’Angolais Paulo Lucas. Elle indique égale- ment que le jeune international algérien a été versé dans la poule (B) de sa catégorie de poids, où il a été exempt du premier tour. Ce qui lui a permis de débuter direc- tement au deuxième, face au Marocain Ilias Jacobs, qu’il a dominé avant d’enchaî- ner avec le Camerounais Evouna Belobo pour se retrouver en demi-finale.
L’APS ayant fait l’impasse sur le titre de champion d’Afrique cadet, elle a ainsi semé le doute dans les esprits, tout en précisant que « Hezil était le seul repré- sentant algérien dans cette compétition continentale, ayant drainé la participa- tion de 165 judokas (83 messieurs et 82 dames), représentant dix-sept pays ». Ainsi, avec 36 judokas engagés (21 mes- sieurs et 15 dames), le Cameroun était le pays le mieux représenté, devant l’Angola (19) et l’Egypte (18), alors que notre judo n’a engagé qu’un seul athlète et encore à titre personnel. Quelle explication peut donner la Fédération ?
Plus que jamais à travers ce double titre de Hezil se pose la question des condi- tions de la représentativité de l’Algérie sur le plan international. Au Cameroun, une étoile est née, ne l’éteignez pas !
– ABL
