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ALG : Le Paradou, un trentenaire addict à la formation

LAFOIRDASSE

L’événement mérite d’être rappelé et même fêté, sobrement s’il le faut. Hier, le Paradou AC soufflait sa 30ème bougie (14 août 1994 – 14 août 2024). Trois décennies pour écrire une histoire singulière du football algérien pour apposer un label et pour devenir un modèle de gestion et de réussite. Les frères Zetchi et leur bande d’amis du quartier du Paradou, à Hydra, sur les hauteurs d’Alger, étaient de véritables visionnaires, en plus d’être des passionnés de football, comme le sont tous les Algériens.

A la seule différence, c’est qu’il s’agit là d’une affaire pratiquement privée, un club à part qui a débuté au bas de l’échelle, comme tous les autres clubs, mais qui a fini brillamment parmi l’élite au bout de quelques saisons, au moment où d’autres formations budgétivores pataugent depuis l’indépendance, sans fournir un joueur valable ! Au moment où d’autres clubs historiques passent aux « oubliettes » de l’histoire.

Plusieurs d’entre eux, qui sont nés bien avant l’indépendance, connaissent les affres de la descente aux enfers, faute d’une vision, d’une stratégie et de dirigeants compétents et enga- gés, ne s’appuyant, en définitive, que sur leurs propres idées et leurs moyens. On peut citer quelques-uns dont l’USM Oran, la meilleure équipe musulmane de l’époque coloniale, l’USM Sétif qui a donné les Mokhtar Arribi, Rachid Mekhloufi ou encore l’ES Guelma…

Après 13 ans d’accessions successives et d’apprentissage dans le football national, à travers tous les paliers, le Paradou AC opte, en 2007, pour un choix stratégique qui s’avérera performant et porteur de fruits : la création de l’académie El-Ankaoui, en collaboration avec celle de Jean-Marc Guillou. Dix ans après, soit en 2017, le club s’envole déjà de ses propres ailes et réalise sa deuxième accession en Ligue 1 professionnelle, pour ne plus la quitter à ce jour.

Une saison plus tard, il finira sur la troisième marche du podium, ce qui lui ouvre les portes de l’Afrique, où les Pacistes vivront leur première expérience, se qualifiant même pour la phase de poules de la Coupe de la Confédération lors de l’édition 2019-2020. Entre-temps, le président Kheïreddine Zetchi et trois joueurs issus de cette même acadé- mie, Rami Bensebaïni, Youcef Atal et Hichem Boudaoui, sont sacrés champions d’Afrique en 2019 avec les Verts.

C’est vraiment le sommet de la réussite avant que les forces du mal ne commencent sérieusement à s’attaquer à ce modèle, non seulement en voulant remettre en cause le choix, ô combien stratégique de la forma- tion, mais surtout l’intégrité même de ses hommes ! Quel gâchis pour une discipline qui vaut beaucoup de sacres et de satisfactions à notre pays, notamment par le biais de ce modèle qui n’a besoin que d’être développé et décuplé, y compris dans les autres disciplines sportives.

Il n’y a qu’à observer les retombées des derniers Jeux Olympiques de Paris-2024 auprès des populations et des dirigeants de beaucoup de pays dans le monde, où le nombre de pratiquants a grimpé en flèche et où les programmes et les moyens matériels et humains sont mobilisés par les Etats, notamment pour renforcer et/ou booster un segment : la formation. Un mot que certains dirigeants dans notre pays en ont horreur et qui, malheureusement, sont aux commandes du football.

En attendant à ce que des vents favorables soufflent sur notre football, on ne peut que souhaiter un joyeux trentenaire et une longue vie au Paradou AC et à sa formation addict.

LAFORDASSE

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