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CIO : Bach opte pour la légalité et repousse la proposition de Berraf

NAZIM BESSOL

Le président du Comité olympique international (CIO), l’Allemand Thomas Bach, a annoncé, samedi, qu’il renonçait à briguer un troisième mandat. Le fleurettiste médaillé d’or des Jeux olympiques de 1970, à Montréal, a choisi de respecter la légalité olympique et de ne pas toucher à la charte qui limite à deux le nombre de mandats à la tête de la plus haute autorité morale et sportive. «Après une profonde délibération, (…) je suis parvenu à la conclusion que je ne devais pas demander à ce que mon mandat soit prolongé», une décision motivée par le souci de «protéger la crédibilité» du mouvement olympique, a déclaré le dirigeant en clôture de la 142e session du CIO, à Paris.

Élu en 2013, le dirigeant allemand de 70 ans a rappelé sa position de candidat de l’époque en faveur de la limitation des mandats. «Ce mantra s’applique également à moi-même», a-t-il lancé, les larmes aux yeux. La proposition d’une modification de la charte olympique, pour lever « le verrou » de la limitation des mandats, avait été proposée par l’Algérien Mustapha Berraf, président de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA), appuyé par la Djiboutienne Aïcha Garad Ali, en octobre dernier, lors de la 14e session du Comité olym- pique international, à Bombay.

Les problèmes de gouvernance soulevés, lors de cette même réunion par le Japonais Morinari Watanabe, président de la Fédération internationale de gymnastique, et le scepticisme du Comité de l’éthique ont fini par convaincre Thomas Bach de ne pas franchir le Rubicon. Il a refusé d’être celui qui ouvre la porte à toutes sortes de potentielles dérives, après les avoir combattues. «En ce qui concerne l’extension de votre mandat, je fais attention au type d’image que l’on peut donner autour du monde», avait prévenu Morinari Watanabe. Un message reçu 5/5 par le président du CIO qui cédera son fauteuil lors de la 143e session, à Athènes, prévue du 18 au 21mars 2025.

Dès lors, il apparaît que Mustapha Berraf et ses collègues perdront un allié de taille. Ils porteront le fardeau d’une proposition rejetée par le mouvement olympique international, parce que les rapports de force au sein du CIO vont certainement changer tout comme au sein de l’ACNOA. On se souvient que Mohamed Raouraoua avait, en 2013, présenté l’amendement restreignant l’accès à la présidence de la CAF aux seuls membres du Comité exécutif. L’objectif étant d’exclure un sérieux concurrent du président camerounais, Issa Hayatou, l’Ivoirien Jacques Anouma. Mais, avec le temps, les opposants du Camerounais ont fait payer au prix fort ce soutien, et ils l’ont éliminé du Comité exécutif, présidé par le Malgache Ahmed Ahmed.

Aujourd’hui encore, beaucoup se souviennent de ce triste épisode, à commencer par Jacques Anouma, bombardé en 2021, conseiller du président Patrice Motsepe.
– NAZIM BESSOL

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