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ALG : Le grand baobab du football mondial est parti

AB. Lahouari

C’était le choix de l’Algérie. En 1988, le football algérien figurait dans le gotha mondial avec la participation de son équipe nationale aux deux dernières éditions de la World Cup. Durant cette année, une assemblée générale élective de la Confédération africaine de football se tenait au Maroc pour mettre fin à l’intérimat du Soudanais Mohamed Abdelhalim, à la suite de la mort de l’Ethiopien Ydnekatchew Tessema aux commandes de l’instance depuis 1972. A deux mois des élections, le candidat susceptible de succéder au Soudanais, un Gambien qui était promu ministre des Affaires étrangères de son pays, se retirait de la course.

A quelques jours du scrutin, les autorités algériennes répondaient à une demande de soutien de leurs homologues camerounais pour la candidature de Issa Hayatou, frère du Prince de Garoua qui deviendra plus tard Premier ministre. Elles répondaient positi- vement en envoyant en urgence, le secré- taire général du ministère de la Jeunesse et des Sports, Hamid Oussedik, à Rabat. Il par- ticipa avec la délégation algérienne déjà sur place, présidée par le président de la FAF, Belaïd Lacarne, à l’élection du Camerounais qui deviendra le grand baobab et dirigera avec autorité, la CAF de 1988 à 2017.

Illustre inconnu dans la planète continen- tale du football, Issa Hayatou, secrétaire général de la fédération camerounaise, allait accomplir une carrière exceptionnelle. Il devenait incontournable au sein des instances internationales avec des postes de vice-président et président intérimaire de la Fifa et son représentant au sein du CIO. Ses prises de positions « africanistes » font de lui l’homme à abattre. Au fil des mandats, il plaçait ses propres candidats, comme en 2004 pour le représentant algérien, mais il se transformait en « killer » lorsqu’une tête africaine tentait de le déstabiliser ou quand un de ses « protégés » essayaient de s’accaparer de son fauteuil ou de son aura.

Ses trophées sont nombreux et certaines fédérations ont payé au prix fort la mal- veillance et les ambitions de leurs responsables. Terrassé par la maladie, il a tenté un dernier mandat lors de l’assemblée générale élec- tive de 2017 à Addis- Abeba alors qu’il savait qu’un complot se tramait contre lui. Battu, il s’installait à Garoua, sa ville natale et ne sortit de sa réserve que pour se défendre des campagnes médiatiques téléguidées par la maison de Zurich qui avaient peur de son… ombre. Au cours d’une des rencontres avec l’auteur, il lui a fait connaître avec un grand sourire, ce proverbe africain : « On ne déracine pas facilement un grand baobab ». Dors en paix et merci pour tout ce que tu as apporté au football mondial. !

AB. LAHOUARI

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