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JO : Doit-on se contenter de deux ou trois médailles aux JO ?

LAFORDASSE

En attendant la couleur de la médaille de notre boxeuse nationale Imane Khelif aux Jeux olympiques de Paris -2024, doit-on se suffire d’une telle moisson à ces joutes, si l’on ajoute la médaille en or de Kaylia Nemour, en gymnastique, et éventuellement une troisième en athlétisme avec l’espoir Djamel Sedjati dans le 800 m ?

A l’évidence, nombreux sont ceux qui vont tenter de tirer profit de ces exploits, les uns pour faire de la visibilité, d’autres pour essayer de se maintenir à leurs postes et continuer à régenter le secteur des sports. Sans compter les champions « du surfer sur la vague » qui le feront pour de multiples autres raisons. Mais passé tout ça, les festivités, les cérémonies en tout genre, les caméras et les paillettes, on devra se projeter sur l’avenir et préparer non seulement les prochaines échéances, dont les Jeux olympiques de Los Angeles, mais surtout (re)penser la politique du secteur de la jeunesse et des sports pour les années à venir.

Quand certains évoquent la somme de 280 milliards de centimes comme coût de la préparation des athlètes algériens pour les joutes parisiennes, chiffre évoqué par le secrétaire général du Comité olympique algérien (COA) Kheïreddine Barbari, dont 6 milliards destinés aux athlètes du top 10 mondial et ce sur les trois dernières années, ce montant est loin d’être une fortune quand on sait que la seule Ligue 1 Mobilis a consommé en une seule saison (2023-2024) près de 500 milliards de centimes en masse salariale des joueurs !
Ramené au budget du secteur de la jeunesse et des sports qui ne représente que 1,33% du budget de l’Etat (Loi de finances 2024, avec 121 975 380 000 DA), à l’intérieur duquel le volet sport n’est que de
32 950 961 000 DA/année 2024, on peut dire qu’on est bien loin des standards où l’administration à elle seule consomme 2,5 fois le budget consacré au sport. C’est dire que pour un pays comme l’Algérie, avec ses 45 millions d’habitants, dont plus de 60% de jeunes, ses richesses et ses diffé- rents potentiels, on ne peut se suffire de deux ou trois médailles lors des JO. Elles ne peuvent cacher la forêt des désillu- sions et d’une gouvernance du secteur des sports à réformer de fond en comble.

Souhaitons qu’avec le prochain mandat présidentiel 2024-2029, le choix des hommes se portera sur des compétences avérées et éprouvées et non des réputations surfaites. Que le choix se fera sur des gouvernants passionnés, intègres et visionnaires, capables de jeter les jalons d’une véritable politique sportive ambitieuse et porteuse de résultats concrets sur le terrain. En parallèle, des moyens plus conséquents sont plus que nécessaires afin d’accompagner le renouveau du sport algérien.
– LAFORDASSE

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