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ALG : Akliouche-Olise, illusions perdues

Longtemps courtisé par la FAF, les deux pépites d’origine algérienne Michael Olise et Maghnes Akliouche, finalistes du tournoi de football des J.O de Paris avec la France de Thierry Henry, paraissent désormais hors de portée de l’EN de Petkovic.

Il sera bien difficile, vendredi prochain à 17h, au coup d’envoi de la finale de football masculin des Jeux olympiques, de croire qu’Olise et Akliouche s’imaginent porter un autre maillot de sélection que le bleu de l’équipe de France ! Au moment d’affronter l’Espagne au Parc des Princes pour tenter de décrocher l’or olympique, les deux Bleuets ne devraient, ainsi, prêter aucune attention à ce qu’espère d’eux la FAF dans un temps futur. Hommes forts du onze de Thierry Henry, le Monégasque Akliouche et le néo-Munichois Olise sont, d’ailleurs, bel et bien promis à un avenir en bleu, celui porté par les vice-champions du monde de Didier Deschamps.
Le fait d’avoir été retenu par l’ancienne légende d’Arsenal pour disputer les JO à domicile témoignait, déjà, du grand intérêt qu’accordait la FFF à ces deux jeunes étoiles montantes du football hexagonal. Avec la certitude d’offrir à la France sa première médaille (or ou argent) en foot olympique depuis l’inattendu sacre américain de la bande à Henri Michel à Los Angeles en 1984, la donne semble changer.

Une médaille olympique, ça resserre les liens

Olise et Akliouche ne devraient aucunement choisir de mettre prématurément fin à leur histoire avec le bleu de l’équipe de France pour tenter le pari algérien, d’autant plus qu’une carrière avec les A leur est presque promise au vu de ce qu’ils ont démontré depuis le début des Jeux parisiens. Brillantissime tout au long des rencontres des Bleuets, Michael Olise a, d’ailleurs, été leur sauveur lundi soir au Groupama Stadium de Lyon, en demi-finale, face à l’Egypte.
Menée jusqu’à la 83ème minute (0-1), la formation d’Henry a pu revenir au score grâce à une géniale inspiration du désormais ex-attaquant de Crystal Palace, qui a pris à défaut le milieu de terrain et la défense des Egyptiens pour servir sur un plateau d’argent son coéquipier Jean-Philippe Mateta, qui utilisa à bon escient ce caviar et égalisant de près, avant de doubler la mise en prolongations, à la 99ème minute d’une tête smashée à bout portant.

Un avenir promis chez les A de Deschamps

Après avoir remis son équipe dans le sens de la marche, Olise s’est, par la suite, offert le luxe de la mettre à l’abri de toute mauvaise surprise ou égalisation miracle de l’Egypte en signant le break à la 108ème minute d’une belle reprise du gauche successive à un ballon maladroitement négociée par les représentants de l’Afrique, réduits à dix dès l’entame de la prolongation après l’expulsion d’Omar Fayed pour un second avertissement.
Intenable, l’attaquant de 22 ans est même passé à côté d’un doublé dans les derniers instants de la rencontre en plaçant la balle à côté alors qu’il était parvenu à faire la différence sur son vis-à-vis (119’). Très en vue lui aussi tout au long de cette joute à rebondissements, Maghnes Akliouche a, de son côté, été sorti à la 116’ sous les ovations du public lyonnais. Sauf blessure, le duo débutera très certainement la finale face aux Espagnols, vendredi à Paris, à l’inverse d’un Rayan Cherki qui aura, en revanche, vécu une frustrante soirée à domicile.

Frustration de Cherki, à la FAF d’en profiter

Si le «combat» pour naturaliser Olise et Akliouche paraît (déjà) perdu d’avance, la possibilité de récupérer le joyau Cherki demeure, au contraire, toujours d’actualité. Pour cela, il faudra à la FAF via ses émissaires de mettre justement à profit cette frustration du moment et ce sentiment de dépréciation que rumine Cherki en ces moments précis pour tenter de le convaincre d’un meilleur statut en vert.
Car au moment où son capitaine Alexandre Lacazette disputait 105 minutes dans cette rencontre, Rayan n’a fait son entrée en jeu qu’à la 118e minute comme pour attester du peu de confiance que lui témoigne Thierry Henry, lequel ne l’a toutefois pas privé de participer, symboliquement, à la fête à la maison. La réaction violente de Cherki face à un coéquipier qui voulait l’enlacer de dos attestait, du reste, de sa grande déception. Une amertume dont pourrait et devrait profiter la FAF avant que la tendance ne s’inverse pour ne pas avoir à regretter la perte d’un trio au lieu d’un duo.

RACHID BELARBI 

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