Intermittent du spectacle à Villarreal où il n’a jamais réussi à devenir important, Aïssa Mandi est en passe de retrouver la Ligue 1 française où sa réputation bien établie lui permettra de retrouver le statut qui sied à son riche vécu international.
Il avait quitté le Bétis Séville pour Villarreal au lendemain de la victoire du Sous-marin jaune en Europa League en juin 2021 avec l’ambition de disputer l’UEFA Champions League. Trois ans et une tonne de déceptions plus tard, le défenseur international algérien quittera la banlieue de Valence pour le nord de la France avec la même ambition devenue obsession : s’enivrer des cimes continentales via la plus prestigieuse compétition interclubs au monde.
Cette possibilité, c’est Lille qui le lui a offerte à la faveur d’un concours de circonstances que personne n’avait imaginé possible il y a de cela quelques semaines seulement. Mais comme tout va très vite en football, au lieu d’aller se perdre dans le désert saoudien en s’engageant à Al-Kholoud, promu en Saudi Pro League durant l’intersaison, contre il est vrai assez d’argent pour s’assurer une retraite paisible, le Vert presque centenaire (97 sélections) a finalement préféré le vrai challenge sportif.
Le challenge européen plutôt que le chèque saoudien
Après avoir cédé son jeune crack Leny Yoro à Manchester United contre près de 70 millions d’euros, le LOSC cherchait, en effet, un élément d’expérience capable de redonner de l’assurance à l’arrière-garde lilloise qui sera très prochainement mise au défi au 3ème tour éliminatoire de la Ligue des champions face au Fenerbahçe d’un certain José Mourinho. Les besoins défensifs de l’équipe entranée par Bruno Genesio se ressentaient clairement après le départ de Yoro mais aussi en raison de la défection annoncée de Samuel Umtiti, un pari qui n’a pas tenu toutes ses promesses par la faute du genou trop fragile du champion du monde français. Pas encore tout à fait au faîte de sa forme, Rafael Fernandes n’offrait pas non plus les garanties suffisantes à même de s’en contenter en parallèle à la paire centrale Diakité Alexsandro que Genesio prépare en perspective de ladite échéance européenne très importante.
Yoro et Umtiti lui ouvrent la porte
Absent depuis le 21 janvier et opéré du genou gauche (arthroscopie), le buteur de la demi-finale du Mondial-2018 France-Belgique, disputé à Saint-Pétersbourg, serait donc remplacé par un Mandi plus sûr physiquement. D’autant plus que les précisions avancées par l’entraîneur lillois tout récemment laissent croire que le retour d’Umtiti à la compétition officielle n’est pas pour demain. «Je lui parle régulièrement, tous les jours quasiment. Il va mieux.
Il a repris la course, a repris le travail spécifique avec le préparateur athlétique. Il n’a pas de douleur. Je pense qu’il faut avancer au jour le jour, être attentif à ses sensations parce que c’est une longue blessure, mais on fait tout pour le remettre sur pied. Il est avec nous là, il va participer au stage. Il ne s’entraînera pas avec le groupe, mais on va le prendre en main et s’en occuper pour tout faire pour qu’il puisse revenir » ,confiait à ce propos Genesio au moment où des sources médiatiques locales évoquaient « les sérieux doutes du staff médical sur la capacité de Samuel Umtiti à revenir au plus haut niveau»
Petkovic comptera encore sur lui
«Malgré l’opération subie, il est jugé hautement improbable qu’il puisse enchaîner les apparitions durant la saison » pouvait-on, en effet, lire à ce sujet, d’où l’intérêt pour le défenseur algérien de 32 ans. Sous contrat avec Villarreal jusqu’en juin 2025, Mandi ne devrait, cependant, pas être retenu contre son gré, à un an de la fin de son engagement. D’après des sites spécialisés, il passera sa visite médicale aujourd’hui et paraphera dans la foulée un contrat de deux ans. Une excellente opportunité aussi bien pour le mondialiste 2014 et champion d’Afrique 2019 qui retrouvera l’élite française après sa belle expérience à Reims (2011-2016) que pour … Vladimir Petkovic qui pourra encore compter sur les services de l’expérimenté défenseur central et ce, dès septembre à l’occasion des éliminatoires de la CAN-2025.
RACHID BELARBI
