Traumatisé par sa mauvaise expérience en Arabie saoudite, où il a été spolié de ses droits financiers, Haris Belkebla est sur le point de retrouver un point de chute en France.

De quoi lui offrir une bien meilleure visibilité en perspective d’un retour rapide en équipe nationale. La carrière du natif de Paris pourrait bien se résumer à une série d’actes manqués dont le plus marquant aura sans conteste été sa répudiation par Djamel Belmadi à la veille de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 disputée en Égypte par la faute d’une erreur de jeunesse dont il se serait bien passé.

Réhabilité, depuis, par le même Belmadi, l’ancien Corsaire de Brest croyait alors pouvoir se remettre à la mode, en optant pour l’Arabie saoudite, «the place to be» depuis que le quintuple Ballon d’or, Cristiano Ronaldo y a mis les pieds en décembre 2022. Là aussi, ce qui devait être une exaltante aventure avec, en sus, d’alléchants avantages lucratifs, s’est transformée en une arnaque au sens propre du terme puisqu’en dépit d’avoir été une pièce maîtresse du onze d’Ohod, Belkebla n’était plus payé par son club.

La France, plutôt que le promu espagnol

Un mal pour un bien, diront certains, puisque le milieu de terrain international en a profité pour saisir la FIFA et obtenir son bon de sortie gratuitement. En décidant de mettre en demeure son club et de lancer une procédure auprès de l’instance planétaire, Haris Belkebla devrait, en effet, voir le fameux article 14 bis du règlement du statut et du transfert des joueurs lui offrir la possibilité de rompre de façon unilatérale son contrat qui expire pourtant en juin 2025. Quand il aura obtenu gain de cause et c’est une simple question de temps le joueur pourra s’engager là où il le désire avec, en option, une belle prime de signature puisqu’il épargnera à son futur club le payement d’une indemnité de transferts. C’est justement cette situation contractuelle dont veulent profiter deux clubs de l’élite française et un club de Liga espagnole.

Lens et Angers favoris

Déjà sur les tablettes du RC Lens en juillet 2020, Haris Belkebla est, à ce propos, de nouveau convoité par le club du nord comme indiqué par des sites proches de l’ancien club de Gervais Martel. Selon d’autres sources médiatiques françaises, outre le RC Lens, le SCO Angers où évolue son compatriote Himed Abdelli ainsi que Leganés qui signera son retour parmi l’élite ibérique «seraient intéressés pour ce joueur de 30 ans, qui a 127 rencontres de Ligue 1 au compteur avec le Stade Brestois». Titularisé à 28 reprises en 29 matchs de championnat saoudien la saison dernière, l’ancien de Valenciennes garde, ainsi, une belle cote en France où «le RC Lens, qui doit faire des économies, est plutôt intéressé par l’idée de le recruter sans débourser d’indemnités, d’autant plus qu’il a une grosse expérience en Ligue 1».

Redevenir sélectionnable dès septembre

Une belle pioche que le club de Saïd Chaâbane, de son côté, voit comme une «opportunité à saisir». Préférant certainement de retrouver une Ligue 1 qu’il connaît très bien au lieu de tenter une aventure risquée chez le promu espagnol, Haris Belkebla retrouvera, de fait, un championnat du top-5 européen dès la mi-août, ce qui lui permettra de redevenir sélectionnable pour le stage et les rencontres de septembre, entrant dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d ’ A f r i q u e des Nations 2025 au Maroc. Car, bien que le milieu de terrain soit assez bien fourni, le futur Lensois ou futur Angevin offrirait à Vladimir Petkovic une alternative crédible en quête de rédemption et qui ne nécessitera aucun temps d’adaptation.

RACHID BELARBI