La Coupe d’Afrique des nations est une compétition qui se joue tous les deux ans, alors que les trois autres compétitions inter-confédérations, AFC Cup, Euro et Copa América, sont organisées chaque quatre années.

Malgré les critiques des joueurs et de certains spécialistes, la Confédération africaine de football (CAF) maintient sa décision d’organiser l’épreuve majeure du continent tous les deux ans. Le président de la CAF, Patrice Motsepe, et son Secrétaire général, Veron Mosengo-Omba, ont justifié ce choix principalement pour des raisons financières.

Le numéro deux de l’instance faîtière du football africain a particulièrement mis en avant l’importance des revenus générés par la CAN biennale pour le développement du football africain. Il a mentionné les profits impressionnants des dernières éditions : entre 4 et 5 millions de dollars au Cameroun, plus de 75 millions de dollars en Côte d’Ivoire, avec un objectif d’augmentation de plus de 50% au Maroc. Ces recettes ont permis à la CAF de réduire sa dette, initialement de 40 millions de dollars à l’arrivée de Motsepe. Selon Mosengo-Omba, cette dette a été réduite de moitié et devrait diminuer encore d’ici la fin de l’année. Il envisage même la possibilité que la CAF soit totalement dépourvue de dette dans les 12 prochains mois.

Le choix financier au détriment de l’avis des joueurs

La question de la fréquence de la CAN reste, néanmoins, controversée. Bien que les arguments financiers de la CAF soient cruciaux, il est également essentiel de prendre en considération l’opinion des joueurs et le bien-être général du football africain. L’organisation d’une CAN tous les quatre ans offrirait aux joueurs plus de temps de repos et une meilleure concentration sur leurs clubs respectifs. Cela pourrait également contribuer à élever le niveau du football africain, en permettant aux équipes nationales de se préparer de manière plus approfondie. La CAF devra donc trouver un équilibre entre ses impératifs financiers et le bien-être global du football africain. La décision actuelle de maintenir la CAN tous les deux ans n’est pas gravée dans le marbre et pourrait être réévaluée dans les années à venir.

DJAMEL O.