Le départ de l’international français Jonathan Clauss à l’OGC Nice devrait réactualiser la piste menant Youcef Atal à l’Olympique de Marseille.

En dépit des réticences du maire de la cité phocéenne, l’international algérien paraît le mieux indiqué pour occuper la place laissée libre par l’ancien joueur de Lens qui a rejoint son ancien coach sur la Côte d’Azur. Même si elle s’est refroidie un moment par la faute de la violente campagne médiatique menée par l’édile de Marseille, la possibilité de voir Youcef Atal porter le maillot de l’OM a été réactivée par le départ du piston droit des deux dernières saisons au Vélodrome.
La presse française évoquait, en effet, avec insistance hier le départ quasi acté de Clauss des abords de la Canebière. A en croire ainsi ces sources médiatiques, la nomination de Franck Haise sur le banc de l’OGC Nice a tout changé puisqu’on lui attribue, personnellement, la prise en main du « dossier Clauss », un joueur qu’il a eu sous ses ordres à Lens et qui s’est révélé au plus haut niveau avec lui. «En collaboration avec Florian Maurice, le nouveau directeur sportif de Nice, l’entraîneur a donc avancé pas à pas pour convaincre le défenseur de rejoindre le club azuréen», a-t-il souligné.

Clauss rouvre une porte

Il a ajouté : «Pour ficeler au plus vite l’opération et devancer la concurrence, les dirigeants niçois ont accéléré leurs négociations avec leurs homologues marseillais : un accord a été trouvé, hier, autour d’une indemnité de 4 M€ plus un bonus selon certaines versions, 5 + 1 selon l’OM. En parallèle, les discussions se poursuivent avec l’ancien joueur sang et or sur la base d’un contrat de deux saisons plus une autre en option», affirmait, ainsi, hier les mêmes sources.
Le départ de Clauss offrirait, surtout, à Atal la possibilité de candidater pour une place de titulaire qu’il n’aurait certainement pas obtenue en présence de l’international français, retenu pour le dernier Euro en Allemagne par Didier Deschamps sans pour autant disputer la moindre minute, le sélectionneur champion du monde 2018 lui ayant préféré Jules Koundé. Et si sur le plan sportif, la porte s’est rouverte pour l’ancien joueur du Paradou, l’arrivée de l’Anglais Mason Greenwood a fini par défoncer une autre, que le même maire de Marseille avait tenté, en vain, de fermer à double tour.

Longoria snobe le maire

A l’instar de ce qu’il avait fait avec Atal, Benoît Payan a, à ce sujet, tenté de s’opposer également à l’arrivée de l’ancienne pépite de Manchester United en déterrant le passé récent compliqué de l’ex-attaquant de Getafe, condamné dans une sombre affaire de violence conjugale. «Le comportement de Greenwood est inqualifiable, inacceptable. Frapper sa femme… Moi j’ai vu des images qui m’ont profondément choqué. Massacrer sa femme de cette manière-là est indigne d’un homme et je crois qu’il ne peut pas avoir sa place dans cette équipe-là. Je ne veux pas que mon club soit couvert par la honte de quelqu’un qui tape sa femme», avait, à ce propos, tancé le maire de Marseille dans un ultime effort démagogique pour faire fléchir Pablo Longoria, le patron de l’OM. Une tentative qui s’est avérée vaine puisque l’Anglais s’est officiellement engagé et a même été présenté à la presse vendredi.

La jurisprudence Greenwood

De quoi redonner le sourire à Atal que Payan avait critiqué vertement à l’annonce de l’intérêt du club méditerranéen. « Je ne suis pas président de l’Olympique de Marseille mais je peux vous dire une chose en tout cas, chaque propos antisémite, chaque propos raciste, qui a fait l’objet d’une condamnation, ou pas d’ailleurs, n’est pas acceptable, n’a rien à faire dans le sport, n’a rien à faire à l’Olympique de Marseille.
Je n’imagine pas une seconde que Pablo Longoria fasse cette faute majeure » avait-il maugréé sur RMC dans une ridicule tentative d’influencer le board marseillais. Bien que condamné le 3 janvier dernier à huit mois de prison avec sursis et 45.000 euros d’amende, après avoir été reconnu coupable par le tribunal de Nice de « provocation à la haine à raison de la religion», le natif de Boghni devrait profiter de la jurisprudence Greenwood pour exaucer le vœu de Mehdi Benatia, rejoindre l’Olympique de Marseille et faire redécoller une carrière qui bat de l’aile.

RACHID BELARBI