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ALG : Enseignements pré-estivaux

En parallèle à la victoire à Kampala, qui a embelli la fin du stage, d’autant plus qu’elle a permis aux Verts de garder la pole-position de leur poule G dans ces indécises éliminatoires de la Coupe du monde 2026, la fenêtre internationale du mois de juin a confirmé la prise de pouvoir de certains joueurs, tout en punissant le manque de caractère d’autres. 

Capitaine au Nelson Mandela Stadium de Namboole, Aïssa Mandi fait, à l’unanimité, partie de la seconde catégorie. Dans son cas, on pourrait même penser que les deux rendez-vous pré-estivaux risquent fort de précipiter sa retraite internationale. Car, aussi bien à Alger que dans la capitale ougandaise, le défenseur central de l’équipe nationale a démontré qu’il avait presque tout perdu de ce qui l’avait rendu incontournable chez les Verts.
Incapable de suivre le rythme, encore moins de rester concentré sur ses tâches défensives tout au long des quatre-vingt-dix minutes que dure généralement un combat physique du genre en Afrique, l’ancien du Bétis Séville a aussi et surtout pêché par une maladresse à la relance incompréhensible et intolérable à ce niveau. L’action qui amène l’ouverture du score de l’Ouganda, le 10 juin dernier, en est la parfaite illustration. Cette très décevante prestation a même failli dépeindre sur son partenaire dans l’axe cet après-midi-là, Mohamed Amine Madani en l’occurrence, grillé sur le coup de rein de l’attaquant des Grues au point de vouloir s’accrocher à son maillot !

Les «punis» du mois de juin

Même ceux qui n’avaient pas pu suivre la retransmission de cette rencontre en temps réel, et qui en avaient appris les circonstances sur les réseaux sociaux ou dans la rue, savaient quasiment qu’au commencement de cette bévue monumentale, il y avait forcément Aïssa Mandi ! Une passe horizontale mal dosée en direction d’un Madani surpris puis piégé par son élan avant d’être enrhumé dans la foulée par l’accélération de Travis Mutyaba faillit, ainsi, plomber l’équipe nationale et lui valoir une seconde défaite de rang après la raclée reçue par la Guinée, à Alger.
Tout comme Mandi, qui a démontré de la plus évidente des manières que sa carrière en sélection est désormais derrière lui, le gardien de but, Anthony Mandrea, aura été l’autre grand perdant de ce stage du mois de juin. Aux antipodes de son exceptionnelle copie immaculée rendue à Dakar, principale raison de la victoire de la bande à Belmadi au Sénégal, la prestation du gardien caenais pose, ainsi, la problématique de savoir s’il a les épaules assez larges à même de pouvoir constituer ce dernier rempart, duquel on attend qu’il soit décisif à chaque sortie officielle.

Manque d’assurance pénalisant

Or, de ce qu’on a vu à Alger puis à Kampala, le natif de Grasse (près de Cannes, en France) laisse planer un doute. Le but encaissé en Ouganda sur une frappe du gauche de Mutyaba, qui enverra la balle ricocher, d’abord sur la base de son montant droit, avant de trouver les filets, l’a laissé paraître peu inspiré et incapable d’anticiper sur la trajectoire, alors que l’attaquant adverse était à plus de 20 mètres. Mais c’est aussi et surtout le but d’Aguibou Camara, peu après l’heure de jeu, qui scella la victoire des Guinéens qui l’a, le plus, enfoncé dans l’imaginaire populaire. Cette frilosité et ce manque d’assurance mis à nu par ces derniers nuages de juin ne résisteront, à ce propos, jamais face à la vista d’un Alexandre Oukidja qu’on annonce sur le retour, encore mois devant l’éclosion d’un jeune talent.

Un tandem, des promesses

Tout comme l’envie de recomposer une double sentinelle, Bentaleb-Zerrouki ne devrait plus traverser l’esprit de Vladimir Petkovic, après le bouillon servi par cette paire dans l’entrejeu de l’EN face aux joueurs de devoir de Kaba Diawara. L’ancien sélectionneur des Helvètes l’a, d’ailleurs, bien compris comme en témoigne son placement du même Bentaleb entre deux maîtres à jouer de la trempe de Bennacer et Aouar lors du match suivant, de façon à encadrer le Dogue et à lui éviter les errements enregistrés face au Syli national.
Toujours dans le même registre des déceptions, l’on ne peut omettre d’épingler le duo Amine Gouiri – Yassine Benzia qui n’a pas apporté aucune plus-value, à l’inverse de la paire Saïd Benrahma-Amine Amoura. Le tandem formé par l’attaquant de poche de l’Union Saint-Gilloise et l’ailier lyonnais commence même à prendre ses marques et s’installe déjà comme la plus fiable option offensive proposée par Petkovic depuis sa prise en main de l’EN.

RACHID BELARBI

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