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CM : Ouganda 1-2 Algérie : révolte à Kampala

RACHID BELARBI

À la faveur d’un succès, qui fut très long à se dessiner, hier, à Kampala, la sélection nationale a gardé son fauteuil de leader du groupe G dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026.

L’EN débutera de la pire des manières cet important test à gros enjeu. Aussi bien dans le fond que dans la forme, puisqu’elle a fini par concéder l’ouverture du score sur une grossière erreur de relance alors que dix minutes ne s’étaient pas totalement écoulées. Au commencement de cette bévue monumentale et impardonnable à ce niveau de la compétition, il y avait forcément Aïssa Mandi.
Une passe horizontale mal dosée en direction de Madani obligea, ainsi, le défenseur axial du CS Constantine à devancer l’attaquant adverse pour dégager à l’emporte-pièce. Piégé par son élan, le même Madani se fera enrhumer dans la foulée par Travis Mutyaba qui s’avança aux abords de la surface avant de décrocher une frappe du gauche qui enverra la balle ricocher sur la base du montant droit d’un Anthony Mandréa, toujours aussi peu inspiré, avant de finir sa course dans les filets. Mais plus que cette ouverture du score qui rendait la mission à Kampala encore plus difficile qu’elle ne l’était déjà, c’est aussi et surtout le peu de réaction des Verts durant ce premier half qui a fait craindre le pire.

Mutyaba plombe les Verts

Dominé dans tous les compartiments de jeu, presque inexistants physiquement et absents dans l’impact, les coéquipiers d’un Bentaleb, incroyablement maladroit, donneront l’impression d’être complètement perdus et de ne savoir pas vraiment quoi faire. Ni avec le ballon, ni sans. Et c’est déjà un petit miracle si l’EN de Petkovic n’avait pas rejoint les vestiaires à la mi-temps avec un plus lourd handicap que ce petit but de Mutyaba (10e).
A l’inexistence d’un semblant d’équipe en première période, l’EN opposera, cependant, une personnalité toute différente et un visage totalement distinct dès son retour sur l’herbe du Nelson Mandela ougandais. Il ne lui a, d’ailleurs, pas fallu plus d’une poignée de secondes pour rééquilibrer la donne au tableau d’affichage par l’entremise d’un Aouar super adroit, comme à ses plus belles heures lyonnaises. A l’accélération de Benrahma sur le flanc droit au petit cafouillage dans les six mètres des Grues, en passant par le tacle glissé et la récupération de Atal, la révolte algérienne asphyxiera, ainsi, efficacement la formation de Paul Put à la hauteur de laquelle elle est revenue, alors que le chrono affichait encore la 46e minute de jeu.

Aouar dégaine au bon moment

Cette réussite des Verts se prolongera même dans la surface de Mandréa quand Mato contrôla de la poitrine une balle aérienne avant de s’engouffrer dans la surface, en mettant Atal dans le vent. Le tacle mal dosé de l’ancien Niçois fauchera bien l’attaquant ougandais, mais l’arbitre béninois, Adissa Abdul Raphiou Ligali, n’y verra aucun semblant de penalty (52e), au grand soulagement de toute la délégation algérienne.
Métamorphosée en cette seconde période assez animée, la sélection nationale portera le coup de grâce moins d’un quart d’heure plus tard sur une éclaircie de Amoura, conclue d’une façon tout aussi lumineuse par Benrahma (58e). Sur un coup de rein dévastateur et bien aidé par la chute de l’axial adverse, l’ancien Sétifien servira, à ce propos, dans d’excellentes conditions l’ex-ailier de West Ham qui effacera très intelligemment le dernier défenseur et le gardien ougandais d’un joli crochet intérieur avant de marquer dans la cage vide le but du renouveau.

Amoura-Benrahma, l’éclaircie salvatrice

L’équipe nationale aurait même aspiré faire le break un gros quart d’heure plus tard, mais au moment où Amoura semblait être le point de récupérer le ballon d’un duel sans vainqueur entre Bekrar et le keeper Watenga, sorti à sa rencontre pour éloigner le danger, il se fera déséquilibrer et obtiendra une faute sur le flanc gauche, alors que le chemin du but vide était grand ouvert (81e). Le jeu d’échecs entre l’expérimenté Put et le néophyte sur le continent africain, Petkovic, se poursuivra à coup de changements et prises de risques tactiques jusqu’aux ultimes souffles des cinq minutes de temps additionnel accordé par le referee, sans pour autant que cela influe sur le résultat final de cette empoignade remportée par KO par une EN aux deux visages.

RACHID BELARBI

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