Condamnée à la gagne sous peine de perdre son fauteuil de leader, la sélection nationale joue une partie de son avenir à Kampala où l’attend de pied ferme un Ouganda aux ambitions décuplées par son surprenant statut de co-leader de cette poule G.
Revenue à la hauteur des Verts à la faveur de sa victoire aux dépens du Botswana, la sélection, drivée par l’expérimenté et rusé Paul Put, aspire, d’ailleurs, légitimement à profiter de cet incroyable de circonstance pour viser une victoire qui pourrait lui assurer une pole position historique pour au moins neuf mois, plus précisément jusqu’à la seconde moitié du mois de mars 2025, date de la 5ème journée de ces éliminatoires, zone Afrique.
C’est, donc, sans complexe aucun, mais plutôt avec un appétit d’ogre que les Grues attaqueront ce choc face aux poulains d’un Vladimir Petkovic condamné tout autant à gagner sous peine d’abandonner, très tôt, le rêve algérien de survoler ce groupe et de se qualifier avec aisance au Mondial des Amériques. Du même Petkovic, il est surtout attendu une « meilleure » composition d’équipe que celle qui a bégayé son football et bafoué ses principes de jeu en fin de semaine dernière face à la Guinée. Au vu de la piètre prestation de jeudi soir, il parait, d’ailleurs, clair que des changements sont à prévoir, et ce, dans les trois compartiments de jeu.
Plus droit à l’erreur
En parallèle aux modifications dans le onze, il est aussi et surtout attendu un changement d’attitude et une meilleure visibilité du projet de jeu porté par le nouveau sélectionneur. La longue marche vers la Coupe du monde 2026, l’abondance d’éléments talentueux ainsi que les dernières désillusions vécues par l’EN l’obligent, en effet, à inculquer une « personnalité » à son groupe et un tempérament visible sur le terrain. À l’heure où rien n’est gagné pour les Verts, mais où rien n’est encore perdu, une révolte à Kampala, sous la forme d’une victoire qui récupérera les trois points offerts à la Guinée à Alger, paraît être la seule voie possible pour garder les commandes de ce groupe G plus compliqué que prévu et ne pas briser, dès cette fin de printemps, le rêve américain d’un Mondial transatlantique.
Neghiz : «On doit réagir»
Pour l’entraîneur adjoint, Nabil Neghiz, cette défaite face à la Guinée va pousser les joueurs à réagir positivement dans deux jours face à l’Ouganda. «J’espère que ce faux pas face à la Guinée va nous faire réveiller pour aller chercher des résultats positifs à l’avenir en commençant par le match de lundi, face à l’Ouganda. Nous avons grillé un joker face à la Guinée. Nous sommes désormais dos au mur. On doit réagir pour le second match. Je pense que chaque match dans ses éliminatoires est une finale pour nous. Ça ne va pas être facile pour toutes les équipes, mais on fera tous pour réaliser notre objectif», a indiqué Neghiz avant le départ vers Kampala.
RACHID BELARBI
