. ALG: Qui gardera le temple en juin? | Foot Afrique
AlgérieFootball algérienLes infos

ALG: Qui gardera le temple en juin?

RACHID BELARBI

Au moment où Anthony Mandréa paraît bien installé comme numéro 1, la belle saison d’Alexandre Oukidja, en Ligue 1 française, tout comme le statut fragilisé de Mustapha Zeghba, à Damac, redistribuent les cartes et remettent presque en cause la hiérarchie des gardiens de but en sélection.

Qui pour contester Mandréa ?

Sauf retournement de situation ou blessure de tout dernier instant, la cage des Verts lors des deux importants rendez-vous du mois de juin sera gardée par Anthony Mandréa. Le gardien de but du Stade Malherbe de Caen a, en effet, justifié son nouveau statut acquis lors des derniers mois de Djamel Belmadi en étant l’auteur d’une super saison en Ligue 2 BKT. Ayant participé à 34 rencontres sur les 38 possibles en championnat, le successeur de Raïs M’Bolhi dans les bois de l’EN n’a ainsi été remplaçant qu’une seule et unique fois en club en 2023-2024.
C’était début novembre, à Troyes. Quant aux trois autres matchs manqués, il avait un solide argument, puisqu’il gardait le but de l’EN en Côte d’Ivoire, à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations, en janvier. Avec 3060 minutes jouées pour 5 cartons jaunes, son petit péché mignon, l’impulsif Mandréa aura encaissé seulement 42 buts contre 12 clean sheet, son record, lui qui voulait atteindre un total à dix chiffres, le 10. Ses convaincantes prestations en sélection et son âge, 27 ans, le prédisposent donc à une longue carrière en équipe nationale.

Zeghba et Benbot, pas de taille à rivaliser

D’autant plus que ceux qui forment avec lui le contingent des gardiens de but en sélection, Mustapha Zeghba et Oussama Benbot ne semblent pas vraiment bien armés pour contester cette hiérarchie. L’ancien gardien de l’USMH n’a, de plus, disputé que 21 matchs cette saison pour 26 buts encaissés et 4 clean sheet. Il n’a, du reste, plus joué depuis le 17 mai et a raté la claque face à Al Ittihad de Benzema et Ngolo Kanté (4-1) puis le nul (1-1) face à Al-Raed.
Même son avenir en club est flou, puisque rien n’est vraiment indiqué à propos de celui qui a été transféré par Al-Wihda à Damac, voici 4 ans et demi. Le seul gardien de but algérien qui pourrait remettre en cause ce classement n’est autre qu’Alexandre Oukidja, en dépit d’avoir annoncé sa retraite internationale après seulement 6 sélections au compteur. A 35 ans, le champion d’Afrique des nations 2019 disputera, d’ailleurs le barrage aller contre l’AS Saint-Etienne pour assurer la pérennité du FC Metz en Ligue 1 française, au stade Geoffroy Guichard.

Oukidja, seule alternative crédible

Ce barrage aller, contre les Verts de l’ASSE, qui ont remporté, les play-offs de montée en L2, Oukidja et son équipe tenteront de résister à la folle ambiance du chaudron, en attendant le match retour, le jeudi 2 juin, au stade Saint-Symphorien. Son coach, Laszlo Bölöni, avait assuré à ce propos que les coéquipiers de Oukidja «étaient désormais tournés à 100% vers les barrages. «Il faut d’ailleurs être costaud mentalement, pour ce premier match, dans le Chaudron», soulignera l’ancien driver de Cristiano Ronaldo.
Comme de coutume, c’est le gardien algérien qui sera l’atout n°01 des Lorrains dans ces barrages après avoir été 34 fois titulaire en 34 matchs de Ligue 1, encaissant 57 buts pour 7 clean sheet. Il aura surtout signé quelques masters class, comme cela s’était passé à Lens, dans le boucan du stade Bollaert. Culminant à 133 de Ligue 1 et 109 de L2 et encore sous contrat jusqu’au 30 juin 2025 avec Metz, l’ancien Strasbourgeois demeure le gardien algérien qui évolue au plus haut niveau.

Il a réussi une excellente saison

Preuve de son statut, même son énorme erreur face à Monaco, en tentant une talonnade contrée par Balogun, ne lui a pas valu la moindre des sanctions sportives en club. Dans la foulée d’une de ses prestations où il a déçu, le jeune retraité avait même publié sur les réseaux sociaux une vidéo tactique, dans laquelle il s’en était pris à son entraîneur sans le nommer.
Un message critique qui a, néanmoins, été vite supprimé avant que l’entourage le dédouane, en affirmant que cette publication n’était pas la sienne. Et si Oukidja avait tout de même été convoqué par la direction du club, en présence notamment de Bölöni et du directeur sportif, Pierre Dréossi, pour aborder cette situation tendue, il n’avait au final reçu qu’une simple sanction, sans toutefois le priver de terrain ou priver le FCM de son atout de numéro 1. Ce qui en dit long sur son influence dans le jeu de son équipe, son poids dans le vestiaire et son importance dans la cage. Ce qui n’a forcément pas échappé à Vladimir Petkovic.

RACHID BELARBI

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité