Rien n’est immuable. La saison footballi tique 2023/2024 vit ses dernières journées pour ne pas dire ses derniers instants pour certains clubs. Quelques- uns sont déjà consacrés, à l’image de l’Olympique Akbou, auteur d’une accession historique parmi l’élite, alors que l’ES Mostaganem a déjà un pied et quatre orteils en L1. De leur côté, les finales des différentes Coupes d’Algérie se sont déroulées, grâce à la précieuse contri- bution des différentes Ligues, de la base jusqu’au sommet, avec la consécration des U-15 de la JS Kabylie, des U-17 du Paradou AC et des U-19 du Mouloudia d’Alger, en attendant le big match entre le Mouloudia
et le CR Belouizdad à une date qui reste à déterminer. La palme revient surtout au club du CF Akbou qui a décroché trois trophées de l’épreuve populaire chez les féminines sur les quatre en jeu (senior, U-17 et U-15), ne laissant qu’une petite bouchée pour Afak Relizane chez les U-20.
Ce pré- bilan sur le terrain des résultats des clubs, qui animent le foot au quotidien, devrait normalement être complété par celui d’une autre équipe, celle du Bureau Fédéral de la Fédération algérienne de football. Elus le 21 septembre 2023, avec à leur tête Walid Sadi, les membres de ce Bureau ont été, chacun, chargés d’une ou plusieurs missions pour lesquelles elle et ils sont comptables. La première impression qui se dégage après huit mois de gestion, c’est que mis à part trois ou quatre membres que les acteurs du football national et l’opinion voient réguliè- rement, à l’image du second vice-président, Mohamed Amine Mesloug, chargé de la Ligue de football professionnel, après le retrait de confiance à Abdelkrim Medouar, ou bien Karim Kaced, chargé des sélections nationales, voire un degré moindre Rafika Guellati qui s’affiche régulièrement avec les féminines, le reste de la troupe est complètement effacé.
Les suiveurs de l’épreuve populaire ont bien évidemment croisé la silhouette de Lahcène Tomboktou, le président de la Commission Coupe d’Algérie et surtout sa boulette lors de la cérémonie de tirage au sort des hui- tièmes et quarts de finale, mais en dehors de ce groupe restreint, les autres sont pratiquement inscrits aux abonnés absents, comme l’est le premier vice-président, Nacer Chareb, l’actuel PDG de l’entreprise portuaire d’Oran, l’ancien international, Mou- rad Meziane, Ahmed Kharchi, désigné dans un premier temps à la Commission fédérale d’arbitrage (CFA) avant de demander d’en être déchargé pour aller trouver refuge à la commission chargée du football amateur. Ils ne sont pas les seuls. Où sont-ils passés et que font exactement : les Abdelkader Bouteiba (Beach-Soccer), Djamil Ould-Amar (finances) ?
Où sont-ils passés et que font les Rachid El Jakani (coordination des Ligues) plutôt étouffé par Samir B’chir, la recrue de Walid Sadi dans ce rôle et sur plusieurs dossiers, Redhwane Negadi (affaires juridiques) où le dossier de mise en conformité des statuts de la FAF traîne en longueur, et le plus jeune de la troupe, Ala Eddine Aïssani (encore le football amateur) ? Méconnus du grand public, ces membres ne sont même pas cités lors des comptes rendus des réunions sta- tutaires du BF, quand elles ont eu lieu, pour leurs travaux, contributions ou leurs efforts. Un vrai cas d’école. Une situation qui fait dire à un vieux routier du football national que le Bureau Fédéral est fantomatique, « le plus faible depuis l’indépendance du pays ».
Interrogé sur le pourquoi d’une telle affirma- tion, cet ex- international au riche palmarès, sa réponse est sans équivoque :« Si moi, qui suis le mouvement sportif et plus particu- lièrement le football depuis l’indépendance du pays, je ne connais pratiquement aucun des membres de l’actuel BF, c’est qu’il y a un problème.»
