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Les attractions d’une nouvelle ère

En l’absence d’habituelles figures de proue, poussées sans classe vers la retraite internationale, de nouvelles attractions captiveront l’attention et la curiosité du large public algérien à l’occasion de ce retour sur scène de l’EN après la débâcle de la CAN.

Les supporters des Verts ne chercheront plus à capturer avec leurs smartphones les arabesques de leur capitaine Riyad Mahrez, ni les inspirations de génie du fantasque Youcef Belaïli, ni encore la fulgurante détente verticale de leur serial buteur Islam Slimani. Même les tacles rageurs et les cris de cœur de l’infatigable battant Sofiane Feghouli font désormais partie du panorama d’un passé encore récent. Pour son retour sous les feux de la rampe si propres à la sélection, le vétéran (34 ans) Yacine Brahimi sera, ainsi, certainement l’un des éléments les plus suivis de la double sortie amicale de l’EN dans « son » édition 2024 des FIFA Séries.

Brahimi, plus mature, plus fédérateur ?

Devenu incontournable avec Al-Gharafa sous le maillot duquel il empile les buts, les passes décisives et les prestations de haute volée, le mondialiste 2014 revient avec une bien lourde responsabilité sur ses frêles épaules : prouver qu’il n’est pas fini, qu’il a mûri dans son jeu et qu’il est peut être ce leader offensif qui manque en cette fenêtre internationale à l’équipe nationale.
Critiqué et moqué même pour sa tendance à ne pas lâcher la balle au moment voulu puis bâché par Djamel Belmadi pour avoir remis en doute son jugement sur l’arbitrage du peu recommandable Gassama lors du barrage retour perdu à domicile face au Cameroun, Yacine Brahimi aura, en effet, une importante carte à jouer face à la Bolivie et l’Afrique du Sud. Tout dépendra, en fait, du rôle que lui déléguera Vladimir Petkovic et sa capacité à jouer juste, dans le bon tempo et être au service au collectif.
Son aptitude à encadrer ses jeunes compatriotes et à les faire profiter de son riche vécu, aussi bien dans le haut niveau européen que lors de ses glorieuses épopées avec les Verts (Coupe du Monde Brésil-2014, CAN 2019, Coupe arabe de la FIFA Qatar-2021) sera, à n’en pas douter, déterminant dans sa pérennité – ou non au sein de cette EN new look que commence à bâtir Petkovic.

Gouiri, aussi rayonnant qu’à Rennes ?

L’autre élément qui ne passera certainement pas inaperçu et dont le rendement fera forcément débat est Amine Gouiri. Du contraste laissé par ses prestations en demi-teinte lors de ses premières capes avec l’EN en parallèle à sa flamboyance en club, l’ancien buteur des équipes de France de jeunes (48 buts en 74 sélections entre les U16 et les U23) a encore beaucoup à prouver en sélection. Notamment dans ce rôle de dynamiteur à partir de la gauche où excellait un certain Youcef Belaïli, dont l’ombre accompagnera d’ailleurs – et pour longtemps tous ceux auxquels le sélectionneur confiera cette mission.
Encore étincelant avec le Stade Rennais face au Paris Saint-Germain en championnat de France, l’ancien Lyonnais n’aura, d’ailleurs, presque aucun prétexte à avancer en cas de petite forme dans la mesure où son rayonnement en Bretagne et ses coups de génie suggèrent qu’il est au firmament physiquement et que ses pépins physiques qui l’ont empêché d’être en Côte d’Ivoire pour la récente CAN font bel et bien partie du passé.

Benzia, l’éclosion à 30 ans ?

Un autre ancien pensionnaire de l’Olympique Lyonnais, Yassine Benzia en l’occurrence, sera, lui aussi, fortement attendu par les supporters de l’EN, surtout qu’il n’est jamais anodin de voir un joueur retrouver sa sélection six longues années après sa dernière apparition sous ce maillot. C’est vrai qu’avec 13 buts et 10 passes décisives en 41 rencontres disputées cette saison toutes compétitions confondues, l’attaquant de Karabag, leader du championnat d’Azerbaïdjan avec 26 points d’avance sur son dauphin, s’illustre avec une régularité qui en dit long sur son potentiel, ce qui lui confère une bien meilleure légitimité que la sienne durant ces six ans d’absence de la sélection tout au long desquels il n’avait trouvé le chemin que 8 fois en 4 championnats différents (Turquie, Grèce, Ligue 1 et Ligue 2 en France).
L’on serait même tenté de dire que l’ancien international français des U16 aux Espoirs (entre 2010 et 2015) n’aura presque rien à perdre durant cette huitaine de jours en sélection, mais plutôt tout à gagner au vu de son parcours atypique et de cette incroyable chance de pouvoir s’installer, à quasiment 30 ans, dans un nouveau projet d’un sélectionneur fraîchement installé.

RACHID BELARBI

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