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ALG : La FAF et Walid Sadi ont-ils été recadrés ?

NAZIM BESSOL

Six mois après son intronisation à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF), l’inexpérimenté Walid Sadi est confronté à la dure réalité du terrain. L’épisode de la succession de l’ex-sé- lectionneur national, Djamel Belmadi, constituait un léger hors-d’oeuvre, alors que plusieurs plats de résistance figurent sur la carte du football national. Gestion- naire invisible, muni d’un vieux logiciel, il a choisi un seul canal de communication « comme au bon vieux temps », avant même les supports officiels de la FAF. Sauf que les données ne sont plus les mêmes, avec ou sans effet d’annonce.

Six mois sont passés et Walid Sadi n’a animé aucune conférence de presse pour informer l’opinion sportive. Ni les polémiques nées de la succession de Djamel Belmadi à la tête des Verts, ni les multiples crises (élimination CAN, violences dans les stades, arbitrage…) qui ont secoué le football national ne l’ont poussé à venir s’expliquer, comme le ferait n’importe quel responsable. Une méthode qui avait servi entre 2000 et 2017 et conduit à une situation catastrophique que ses trois derniers prédéces- seurs, Zetchi, Amara ou Zefizef, ne sont arrivés à redresser.

Il n’échappe à personne que l’arbitrage est en train de pourrir le quotidien du football national. Les erreurs sont devenues monnaie courante et source de violence dans les stades. Il ne se passe plus une journée de championnat ou de Coupe d’Algérie sans incident. Le dernier en date, qui a coûté le saccage du stade Mustapha-Tchaker fraîchement livré après des années de réfection, concerne le penalty généreusement offert par l’arbitre Akram Mechaïria à la formation locale le CR Zaouia face au MC Alger en 1/16es de finale de la Coupe d’Algérie, fort heureusement remporté (4-1) par le Doyen.

Pourtant, l’arbitrage ou plutôt sa modernisation, sa prise en main et pour ne pas dire son « nettoyage » figurent au point 19 de la feuille de route déclinée le 21 septembre 2023, jour de l’intronisation du candidat unique à la tête de la FAF. Ce jour-là, Walid Sadi s’était engagé à «développer le corps arbitral et améliorer les manquements. De mettre les arbitres dans les meilleures conditions et mettre à l’écart les arbitres défaillants ». Une annonce suivie d’une autre à peine un mois après. «Je ne pardonne plus les erreurs d’arbitrage, je suis prêt à renvoyer tout le monde à la maison.» avait-il annoncé à l’APS.

Un ton martial qui laisse peu à peu place à l’encouragement à la recherche du dialogue et pourquoi pas au compromis. Aussi surprenant, lors de la remise des badges, Walid Sadi avait encensé l’arbitrage : « Nous sommes toujours derrière vous pour vous soutenir et vous encourager. Nous avons pleine confiance dans le président* [Mehdi Abid Charef, NDLR] de la Commission Fédérale de l’arbitrage, (CFA), malgré toutes les critiques… ». C’était le 22 février dernier au Centre technique de Sidi Moussa.

Devant l’importance des enjeux, notamment ceux à venir (titre de champion, relégation, accession…), le locataire de Dely Brahim a convoqué une réunion urgente de la Commission fédérale des arbitres. S’est-on inquiété de la situation actuelle et a-t-on recadré la FAF ? Il était temps !

NAZIM BESSOL

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