Affrontant le modeste Burundi, pour son second match-test, la sélection nationale cherchera à soigner ses automatismes et à confirmer son adaptation physique, à une semaine de son entrée en scène en Coupe d’Afrique des Nations.
Pour Djamel Belmadi, il s’agira surtout de mettre à l’œuvre son plan de bataille, prévu pour l’édition ivoirienne à même d’arriver avec le plein de certitudes à Bouaké, où les Verts disputeront leur premier tour de l’imminent tournoi continental. Après avoir facilement disposé de l’équipe locale des Eperviers du Togo, vendredi soir, sur le score de trois buts à zéro, les coéquipiers du capitaine Riyad Mahrez devront également dérouler leur jeu face au peu consistant adversaire du jour.
Le fait d’avoir choisi comme sparring-partners deux formations, le Togo et le Burundi, classées respectivement 118ème et 139ème à l’échelle planétaire, n’est d’ailleurs point anodin. A l’instar de ce qu’ils sont parvenus à faire devant l’équipe A’ de la 29ème nation africaine au tableau hiérarchique de la CAF, les Verts auront à cœur de répéter leurs gammes face au 41ème du même classement continental et de montrer qu’ils ont appris par cœur la partition que Belmadi veut «jouer» à la CAN.
Quitter le Togo avec plein de certitudes
A cet effet, la séance quotidienne, la septième de la sélection nationale depuis qu’elle séjourne à Lomé, dans le cadre de son stage de préparation pour cette CAN Total Energies – Côte d’Ivoire, a ainsi été programmée à 16h, au lieu de 17h30 habituellement. Et contrairement à ses précédentes, cette séance collective a enregistré la présence, pour la première fois sur la pelouse du stade de Kégué, de l’effectif au grand complet avec, notamment, le retour du gardien de but, Raïs M’Bolhi, et l’intégration du revenant, Mustapha Zeghba, lequel est arrivé, la veille, après avoir son rappel par le sélectionneur national. Les 26 joueurs se sont, en préambule, réunis dans le rond central pour une petite causerie avant d’entamer le travail avec quelques exercices d’échauffement, des toros et des ateliers techniques.
Bonifier le physique
A chaque halte, le staff invitait les joueurs à se désaltérer, en raison de la suffocante chaleur et du taux d’humidité un peu plus élevé que de coutume. La suite de l’entraînement, comme précisé par le canal électronique fédéral, a, par la suite, été consacrée au volet tactique avec une série d’oppositions sur des espaces différents, puis une mise en place en prévision de ce second match amical, contre le Burundi, programmé pour rappel à 15h00 locales, au stade de Kégué.
Au moment de quitter le terrain vers 18h15, pour laisser la place à la sélection burundaise, afin d’effectuer sa séance d’entraînement, les Verts prendront un ultime rendez-vous sur cette aire de jeu pour hier, toujours à 15h00, soit à l’heure du match d’aujourd’hui. Une manière claire pour s’adapter davantage aux conditions qu’ils retrouveront assurément lors de leur deuxième match de la CAN face au Burkina Faso à Bouaké, le 20 janvier prochain.
Comme au Qatar, en 2019
Comme cette joute se déroulera à huis clos, le staff de Belmadi se remémorera certainement la dernière confrontation face au Burundi, le 11 juin 2019 à Doha, au Qatar, sans public également. Entrant dans le cadre de la préparation à la CAN de la même année qui s’était déroulée quelques jours plus tard au Caire avec le triomphe final que l’on sait, cette rencontre amicale s’était, pour rappel, soldée par un nul d’un but partout. Baghdad Bounedjah avait ouvert la marque peu après l’heure de jeu (66’) avant que Raïs M’bolhi ne se troue à un quart d’heure du coup de sifflet final et ne concède un auto-goal (75’).
C’est donc, forcément, dans ce même état d’esprit conquérant que les coéquipiers d’Ismaïl Bennacer fouleront l’herbe du stade de Kégué, cet après-midi, pour faire proprement le job et quitter le Togo aussi confiants et pleins de certitudes qu’ils avaient quitté le Qatar, voilà maintenant plus de quatre ans pour aller imposer leur loi en terre égyptienne.
RACHID BELARBI
