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ALG : Questions pour un (ex) champion

Pour s’être (enfin) décidé à parler et à évoquer la bouillante actualité des Verts, en partance pour la Côte d’Ivoire via le Togo, Djamel Belmadi est désormais attendu pour annoncer ses choix.

Il devra les défendre en perspective de la 20ème participation de l’équipe nationale à la CAN, sa 3e en tant que sélectionneur national. «En prévision de son départ pour le stage précompétitif de la CAN TotalEnergies – Côte d’Ivoire 2023, prévu du 1er au 10 janvier 2024 à Lomé, au Togo, le sélectionneur national, Djamel Belmadi, animera une conférence de presse, le dimanche 31 décembre 2023 (11h00), au stade Nelson-Mandela de Baraki, à Alger», peut-on lire dans un communiqué de la FAF. Il aura fallu attendre lundi soir pour prendre connaissance du cadre spatio-temporel choisi par l’architecte du triomphe en Egypte-2019 pour balayer l’actualité des Verts.
Et il faudra, certainement, veiller un plus que d’habitude, chaque nuit nous séparant de ce rendez-vous dominical pour confirmer, avec exactitude, l’identité des vingt-sept éléments que coach Djamel compte emmener avec lui au pays des Eléphants. On en connaît quelques-uns, ou plutôt la majorité pour ne pas dire l’ensemble de la liste, si l’on se fie au classement par ordre préférentiel des 27 premiers énoncés dans le contingent des 50 joueurs tel que publié par la CAF, voilà une semaine. Il est, de fait, clair que Belmadi est attendu sur ce point précis pour «commenter» ses choix et argumenter, notamment pour ce qui a trait à la présence de certains «cadres» dont la participation à cette édition ivoirienne était pourtant fortement hypothéquée, il y a un mois à peine.

Mandréa déjà fragilisé ?

Avant que la sélection nationale ne s’envole au premier jour de la nouvelle année pour Lomé (Togo) afin d’y effectuer son stage précompétitif en vue de la 34e CAN, avec deux tests amicaux au programme, le vendredi 5 janvier face au Togo, puis le mardi 9 face au Burundi, l’on est, en effet, en droit de savoir. Notamment au sujet de la convocation de Raïs M’bolhi qui vivrait alors sa 6ème Coupe d’Afrique des Nations, au moment où une nouvelle hiérarchie commençait à peine à s’établir avec Anthony Mandréa comme numéro 1.
Est-il utile de voyager en Côte d’Ivoire avec quatre gardiens de but en sachant, d’emblée, que même le numéro 2 n’aura presque aucune chance de disputer quelques minutes ? N’aurait-il pas été plus judicieux de prendre à sa place un autre attaquant de façon à disposer d’une arme offensive supplémentaire et d’une éventuelle solution de rechange ? La présence d’une légende comme M’Bolhi au sein du groupe et ses affinités affichées avec son mentor ne risquent-elles pas d’influer négativement sur le moral de Mandréa et de lui faire tisser et imaginer, à son insu, les pires scénarii possibles ?

Gouiri et Amoura déclassés ?

D’autant plus qu’il est clair qu’on ne convoque jamais un poids lourd du vestiaire de la trempe du Raïs juste pour qu’il fasse de la figuration ? Que pensent, dans ce même ordre d’idées, Amine Gouiri et Mohamed Amine Amoura en voyant Youcef Belaïli débarquer avant eux au Centre national technique de Sidi-Moussa ? N’est-il pas trop évident que Djamel Belmadi le prépare à avoir un rôle important dans cette CAN au détriment, justement, de l’attaquant du Stade de Rennes et du phénomène de l’Union Saint-Gilloise ?
Quels messages transmet, ainsi, Djamel Belmadi à la jeune garde, en rappelant et en responsabilisant ces deux glorieux aînés ? Surtout que si certains nostalgiques s’agrippent encore à l’apport de ces anciens de la maison dans la conquête du titre à l’été 2019, d’autres se feront un malin plaisir à leur rappeler que l’EN et Belmadi avaient connu les deux pires désillusions de ces vingt dernières années, à savoir l’élimination dès le 1er tour de la CAN 2021 et l’élimination de la course à la Coupe du Monde 2022 avec M’Bolhi dans les bois et Belaïli à la baguette !

Bennacer et Aouar, retour précipité ?

Dans un autre registre, il serait intéressant, voire judicieux d’avoir un avis médical indépendant sur la réelle capacité des «Italiens» du groupe, Ismaïl Bennacer et Houssem Aouar, à tenir leurs rôles alors que le premier revient à peine d’une méchante blessure et que le second est toujours en convalescence. Connaissant la virilité des duels et l’intensité des gigantesques batailles physiques annoncées, un «Isma» diminué apporterait-il autant de garanties qu’un autre joueur en pleine possession de ses moyens ? Un Aouar aussi fragilisé sera-t-il utile aux Verts, alors que son intégration fait toujours débat ? Des interrogations (assez) légitimes, qui attendent des réponses à leur mesure, pour peu que le sélectionneur national y voit une manière de débattre sans (aucune) arrière-pensée.

RACHID BELARBI

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